Sur le site symbolique du Lazaret à la Grande Chaloupe, à la Possession, un hommage a été rendu ce dimanche 11 novembre aux ancêtres engagés de La Réunion. Les engagés sont les 160 000 travailleurs indiens, africains, ou rodriguais arrivés sur l'île après l'abolition de l'esclavage.
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Prières, danses, chants, incantations : ils étaient des dizaines ce dimanche matin à rendre hommage aux ancêtres engagés de La Réunion. De nombreuses fleurs ont été jetées à la mer sur le site du Lazaret à la Possession.
Regardez le reportage de Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
"Nos âmes doivent s’élever, il faut accepter l’Histoire", disait ce dimanche matin, une descendante d’engagés rodriguais venue participer à cet hommage. "Nos ancêtres ont beaucoup souffert. Même si l’esclavage était aboli, l’engagisme était proche du servage". Sur les propriétés, dans les champs de cannes, les promesses et l’espoir laissaient souvent place à la désillusion et aux souffrances.
Regardez le reportage de Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
A La Réunion, le site du Lazaret, symbole de la période de l’engagisme est protégé au titre des monuments historiques depuis 1998.
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160 000 engagés
Entre 1830 et 1936, près de 160 000 engagés sont arrivés à La Réunion. Arrivés d’Inde, d’Afrique, de Rodrigues ou encore de Chine, ils venaient travailler dans les champs de cannes à sucre de l’île. Pour eux, le site du Lazaret à la Grande Chaloupe était un passage obligé. C’est là qu’ils séjournaient avant d’être envoyés dans les plantations. A l’époque, les maladies venues de l’extérieur, telles que la peste ou le choléra, étaient redoutées, alors tous ces engagés étaient placés en quarantaine au Lazaret.
"Accepter l'Histoire"
"Nos âmes doivent s’élever, il faut accepter l’Histoire", disait ce dimanche matin, une descendante d’engagés rodriguais venue participer à cet hommage. "Nos ancêtres ont beaucoup souffert. Même si l’esclavage était aboli, l’engagisme était proche du servage". Sur les propriétés, dans les champs de cannes, les promesses et l’espoir laissaient souvent place à la désillusion et aux souffrances.Regardez le reportage de Nathalie Rougeau et Willy Fontaine :
Devoir de transmission
Parmi les 160 000 engagés de La Réunion, 120 000 étaient indiens. "Pour nous c’est une date symbolique, importante qui signe la fin de l’engagisme, explique Jean-Luc Amaravadyr, Président de la Fédération Tamoul de La Réunion. Cet hommage est notre façon de dire merci à toutes ces personnes. Nous avons un devoir de transmission, d’informer notre jeunesse pour ne pas oublier les ancêtres".A La Réunion, le site du Lazaret, symbole de la période de l’engagisme est protégé au titre des monuments historiques depuis 1998.