Des épreuves qui débutent à 16h et qui se terminent à 20h, c’est ce que connaitrons les candidats au baccalauréat ce mercredi 19 juin pour les épreuves de spécialités.
Le principe d’équité entre les candidats locaux et ceux de l’Hexagone s’applique, mais ne serait-il pas au détriment des bacheliers réunionnais ? Fatigue, faim, transports, les problématiques sont diverses. Des voix s’élèvent pour demander des adaptations.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Les élèves impactés, les parents aussi
Pour Daniel Amouny, président départemental de la FCPE, cela pose un problème au niveau des horaires des transports scolaires, qui passent " très tôt le matin et les épreuves du bac ne commencent pas avant 10h dans le meilleur des cas ". A 20h, heure de la fin de certaines épreuves, " il n’y a plus de bus non plus ", ajoute-t-il.
Cela demande aux parents une organisation particulière pour pouvoir déposer et récupérer leurs enfants.
" La fatigue, le repas, il fait nuit, on veut rentrer chez nous ", pour Emma, bachelière dionysienne, les problèmes sont multiples. Passer ses épreuves de spécialité entre le goûter et le diner, ce n’est " pas très pratique ", estime la lycéenne, surtout qu’il s’agit de gros coefficients.
Des horaires et des sujets spécifiques pour La Réunion ?
Pour l’élève de terminale, il faudrait revenir à des horaires locaux. " Ok, on s’adapte à la France métropolitaine, mais nous on n’est pas très avantagés ", déplore Emma.
Par le passé, le baccalauréat se passait par académie, et les élèves bénéficiaient donc de conditions horaires plus conventionnelles. Un retour en arrière serait possible selon Daniel Amouny. " Vous avez des enseignants de La Réunion qui proposent des sujets qui peuvent être tirés ", pour lui, des sujets spécifiques au département, " choisis parmi la banque ont dispose le ministère ", sont envisageables.
Un examen national rappelle le recteur
Pierre-François Mourier, le recteur de l’académie de La Réunion, rappelle qu’il s’agit d’un examen national, " il faut donc que tout le monde « planche » en même temps ". Il estime que La Réunion a " la chance " d’avoir un décalage horaire très faible, ce qui n’est pas le cas pour d’autres territoires ultramarins.
" Je pense franchement que ça ne pose pas de problème, et que ça n’en posera pas plus cette année que les années précédentes ", le recteur ferme ainsi le ban.
Dernièrement, les syndicats enseignants et les associations de parents d'élèves sont montés au créneau pour des dates spécifiques d'examens du baccalauréat professionnel à La Réunion. Du fait de la réforme du bac professionnel, les dates tomberaient sinon en plein pendant les vacances scolaires de mai, qui sont, elles, spécifiques au département.