Réforme du bac professionnel : des dates d’examen spécifiques à La Réunion pour ne pas modifier le calendrier scolaire

La mobilisation semble avoir payée, c'est ce qu'affirme l'intersyndicale. Syndicats et fédérations de parents d’élèves sont montés au créneau contre le projet de modification du calendrier scolaire en lycée professionnel. 

Dans le cadre de la réforme du bac professionnel, qui sera lancée l’an prochain, le gouvernement prévoit d’avancer les dates d’examen au 12, 13 et 14 mai prochain. Des dates qui tomberaient en pleines vacances scolaires de mai à La Réunion seulement.

Déplacer les vacances ou les examens ?

Une consultation avait donc été menée par le rectorat de La Réunion, qui envisageait une modification de la période de vacances scolaires, à savoir de la scinder en deux pour permettre la bonne tenue des épreuves.

Les syndicats (FSU, UNSA, SNALC, FO, CFDT, SAIPER, SUD, CGTR, CFTC, AD, SNE) et les fédérations de parents d’élèves (FCPE, PEEP, UNAAPE) s’y sont opposés, et leur alerte semble avoir été entendue par le recteur de l’académie de La Réunion.

Si pour le rectorat aucune décision n’avait été actée, ce dernier semblait tout de même vouloir privilégier le déplacement des dates des épreuves pour les 2 000 candidats du bac pro potentiellement concernés, plutôt que de déplacer les vacances scolaires de 200 000 élèves.

Une victoire pour l’intersyndicale

Une position confirmée ce mardi 4 juin au matin par l’intersyndicale, qui indique dans un communiqué que le recteur de l’académie de La Réunion vient d’annoncer aux organisations syndicales et aux fédérations de parents d’élèves qu’il ne toucherait finalement pas au calendrier des vacances scolaires.

Dans un courrier envoyé aux membres de l'intersyndicale, il indique ne pas toucher au calendrier scolaire et précise que, sur sa demande, le ministère étudie le déplacement des dates d'examens du bac pro. 

Pas de confirmation officielle du côté du rectorat

Contacté le rectorat ne confirme pas officiellement avoir pris de décision définitive. Il rappelle avoir remonté la position des organisations locales au ministère, qui s'y est dit sensible. Mais pour l'instant, rien n'a été acté définitivement, selon lui. Le rectorat se dit dans l'attente des arbitrages finaux, c'est de toute façon le ministère qui doit trancher. 

Mercredi, l'intersyndicale est conviée à un échnage avec le recteur dans l'après-midi, avec probablement des annonces cette fois-ci officielles.