Le ministre de l'Intérieur et des Outre-mer quitte donc le département ce samedi soir, après deux jours de visite. Mais avant de reprendre l'avion, il se prêt au jeu des questions-réponses sur le plateau de Réunion La 1ère.
La convention canne
Malgré la présence de deux ministres sur le département, toujours aucun accord trouvé ce samedi soir sur la convention canne. Des entrevues ont eu lieu cet après-midi avec les planteurs qui espèrent une sortie de crise. La balle est à présent dans le camp de Téréos. Pour le ministre de l'Intérieur, ce dossier devrait avancer sous peu.
Je suis sûr que dans les prochaines heures cet accord sera signé.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
Gérald Darmanin rappelle que 130 millions d'euros sont alloués par le gouvernement pour que cette filière puisse survivre.
Le ministre soutient le ministre délégué aux Outre-mer car, dit-il "Jean-François Carenco a eu raison de dire que l'Etat doit aussi solliciter l'industriel", comme le fait les planteurs.
L'usinier doit aussi entendre les revendications portées par ceux travaillent dans la filière canne et l'Etat se doit de le lui rappeler précise Gérald Darmanin.
Le pouvoir d'achat
A La Réunion, 40% de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, en quatre ans, l'aide alimentaire. Le ministre de l'Intérieur est conscient de cette problématique.
Ce monsieur qui m'interpelle en disant "Ici c'est plus cher qu'ailleurs" a raison, du fait de l'insularité, des importations, le Covid, la guerre en Ukraine, les taxes mises en place à l'entrée de La Réunion, fait que (...) les produits sont plus chers qu'ailleurs.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
Pour le ministre, "l'Etat a déjà beaucoup fait", notamment avec le bouclier qualité prix (BQP) mis en place à La Réunion est un bon point de départ pour le pouvoir d'achat. Mais "il faut l'agrandir et permettre aux distributeurs de mieux partager."
Le ministre délégué aux Outre-mer va recevoir les grandes enseignes la semaine prochaine à Paris pour faire baisser les prix.
Dès la semaine prochaine, on a demandé aux grandes enseignes de faire baisser les prix.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
Quant à l'octroi de mer, il a ses avantages et ses inconvénients dit le ministre. C'est un sujet de réflexion sur lequel le ministère se pencher indique le ministre.
En ce qui concerne le prix du fret, il doit effectivement baisser mais il ne représente que 8% du coût total du produit. "Ce n'est pas ce qui va bousculer le prix pour les consommateurs Réunionnais."
Il y a sans doute sur les services un bouclier à mettre en œuvre, estime le ministre, qui interviendrait sur l'abonnement internet et celui du téléphone. A la demande de Jean-François Carenco, le Préfet de LA Réunion va se pencher sur la mise en place de ce dispositif.
Quant à la demande de la députée Nathalie Bassire d'une TVA à 0%, comme dans les Antilles, sur les produits et service, pour Gérald Darmanin l'effort doit être partagé entre "les collectivités locales, en l'occurrence la Région, et l'Etat." Le ministre de l'Intérieur estime que l'Etat a déjà beaucoup fait.
Le prix des carburants
On est en train de survivre, on travaille pour l'essence.
Automobiliste
Sur le prix des carburants, le ministre est ferme, "chacun doit respecter ses compétences."
Le Président de La République a proposé un dégrèvement sur les taxes régionales et l'octroi de mer. Cette compensation a été proposée à Huguette Bello, présidente de la Région Réunion.
Les retraites
La question des retraites à 65 ans a été soulevée par des téléspectateurs, ainsi qu'une retraite décente après de nombreuses années de dur labeur.
Gérald Darmanin a rappelé qu'il s'agit d'un dossier qui le touche beaucoup car "sa maman est femme de ménage."
Le ministre de l'Intérieur rappelle que le projet de réforme des retraites, souhaité par Emmanuel Macron, garantirais une retraite qui ne serait pas inférieur à 1 100 euros par mois.
Gérald Darmanin insiste également sur le fait qu'il faut, en ce qui concerne la retraite à 65 ans, distinguer "ceux qui sont dans les bureaux" et qui peuvent partir à 65 ans de "ceux qui ont des métiers pénibles" et qui peuvent partir plus tôt.
Il faut que les Réunionnais comprennent que la démagogie qui consiste à dire qu'on pourrait avoir plus de retraite sans travailler plus, tout le monde sait que ce n'est pas vrai.
Gérald Darmanin, ministre de l'Intérieur et des Outre-mer
Un grand débat sur le projet des retraites aura lieu à l'Assemblée Nationale et au Sénat.