C'est la journée mondiale de la malbouffe : "le 21 juillet c'est la journée du plaisir, et le 22, passez à autre chose !"

Ce vendredi, c'est la journée mondiale de la malbouffe !
Ce 21 juillet est la journée mondiale de la malbouffe. Malheureusement, la mauvaise alimentation devient davantage la règle, prenant le pas sur une alimentation saine et équlibrée... Pour Fridor Funteu, nutritionniste, c'est aussi une question d'éducation.

"C'est pas bon de manger de la malbouffe, mais en même temps c'est bon ! (...) Si je prends les légumes, c'est mieux, mais c'est moins bon je trouve !" raconte cette fillette venue avec ses grand-parents se faire plaisir dans un camion-bar du Barachois. Une hésitation symptomatique de notre alimentation actuelle, où les tentations sont nombreuses. 

Regarder le reportage de Réunion La 1ère : 

Ce vendredi, c'est la journée de la malbouffe... Même si de nos jours, les burgers, tacos, sodas et autres sont consommés à longueur d'année

Pain américain, frites, burgers, kebabs, tacos, glace, sucreries, sodas... les propositions ne manquent pas quand il s'agit de malbouffe, dont c'est la journée mondiale ce 21 juillet. Une journée instaurée pour se faire plaisir et manger de la junk-food.

La malbouffe devenue courante

Mais cela ne doit pas devenir une habitude pour autant... Or, c'est bien ce qui se passe, selon Fridor Funteu, nutritionniste. "Le problème aujourd'hui, c'est que le côté exceptionnel de cette alimentation a été complètement dépassé, ignoré par le public, au point où elle est devenue l'alimentation courante", constate-t-il.

"Le 21 juillet c'est la journée du plaisir, et le 22, passez à autre chose !" 

Fridor Funteu, nutritionniste

Repérer ce qui ne peut être consommé que de temps en temps 

Ces aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, sont donc à consommer avec modération. Le nutritionniste invite à "bien repérer les aliments dont la consommation doit être courante", soit les fruits et légumes, les féculents, les produits laitiers, les viandes, poissons et oeufs.

De l'autre côté, il faut identifier ce qu'il faut éviter et consommer de façon "occassionnelle voire exceptionnelle...". Soit "les aliments sucrés, salés, gras, mais surtout pauvres en fibres alimentaires, en vitamines, en minéraux, autrement dit incapables de nous nourrir au sens propre du terme", insiste le nutritionniste Fridor Funteu.

Préserver l'alimentation traditionnelle 

"Et puis n'oublions pas l'alimentation traditionnelle, la seule à même de préserver notre santé", poursuit-il. Une alimentation qui a malheureusement tendance à perdre du terrain au profit de la malbouffe.

 

"C'est là où les parents ont un rôle fondamental à jouer. C'est en veillant à transmettre aux enfants, dans le cadre familial, l'identité alimentaire réunionnaise, qu'on va préserver les jeunes"

Fridor Funteu, nutritionniste

Un burger sain et local 

Manger sain n'est pas très compliqué, avance-t-il, en donnant un exemple de recette bénéfique à notre santé. 

"Vous pouvez remplacer le pain par la patate douce par exemple ou d'autres racines locales, vous prenez des haricots ou des lentilles et vous en faites un steak végétal, vous mettez une feuille de salade et une tranche de tomate, et vous avez un burger sain et local !" 

Fridor Funteu, nutritionniste

1 Réunionnais sur 2 en surpoids 

Si cette prévention est d'autant plus importante, c'est que la malbouffe est dangereuse pour notre santé, causant obésité, diabète, maladies cardio-vasculaires... A La Réunion, une personne sur deux est en surpoids, et 10% de la population totale de l'île serait prise en charge pour du diabète. 

Chaque année, selon une étude publiée en 2017 par la revue The Lancet, 11 millions de personnes meurent dans le monde des suites d'une mauvaise alimentation. C'est 3 millions de plus que le tabac.