Campagne législative à Maurice : incarcéré six jours pour avoir détérioré des oriflammes

Les oriflammes oranges, symbole du parti du Premier ministre sortant et candidat à sa propre succession, ont valu six jours de détention à un Mauricien. Excédé, il en découpé un devant une caméra de surveillance. L'homme a été remis en liberté sous caution, lundi matin.
Un Mauricien de 32 ans, inconnu des services judiciaires, a été placé en détention provisoire pendant six jours pour avoir détérioré des oriflammes orange. Ces drapeaux ornes du parti Alliance Lepep, emmené par le Premier ministre, sont installés en bord de route. Il a été remis en liberté contre une caution de 5 000 Rs, lundi matin.

Après six jours de détention et après s'être acquitté d'une caution de 5 000 roupies, un Mauricien de 32 ans, domicilié à Lower Hale, a été remis en liberté. Il est poursuivi pour dégradation de biens et pour utilisation d'une arme "offensive", écrit Défimédia.

Ces drapeaux orange sont le symbole du parti l'Alliance Lepep, mouvement politique emmené par Pravind Jugnauth, le Premier ministre sortant et candidat à sa propre succession. 

L'auteur de l'infraction a été démasqué par les policiers en charge de la salle de contrôle où atterrissent les flux des caméras de surveillance. Les faits remontent au 12 octobre dernier à 23h40 au niveau du rond-point The Vale. Le suspect armé d'un objet avait entaillé plusieurs oriflammes orange.

Des drapeaux dangereux pour les usagers de la route ?

Le suspect interpellé la Criminal Investigation Division a reconnu les faits. Face aux inspecteurs, il a justifié son geste en expliquant que ces oriflammes lui obstruaient la vue quand il circulait en voiture. Les proches du prévenu, également interrogés concernant ce délit, se sont dits étonnés. De nature paisible, il n'a jamais eu maille à partir avec la justice et n'a aucune affiliation politique, précise L'Express de Maurice.

Ce mouvement d'humeur n'a pas encore été jugé. Les décisions judiciaires de placement en détention préventive et la remise en liberté sous caution seront inévitablement débattues devant la cour. La défense pourra faire valoir des articles de presse du début du mois d'octobre soulignant la dangerosité des oriflammes le long des routes...