Pour les planteurs "c’est une avancée". Ils ont donc décidé de lever les blocages des usines de Bois-Rouge et du Gol, ce mardi 10 août, dans l’attente d’une réunion du CPCS, Comité Paritaire interprofessionnel de la Canne et du Sucre, prévue lundi prochain.
Bras de fer sur le prix de la canne
Les deux usines étaient bloquées depuis hier, en raison d’un bras de fer entre les planteurs et les usiniers sur la question de la richesse en sucre de la canne. La richesse de la canne est anormalement basse cette année et a des conséquences sur le prix de la tonne. Ce sujet sera au cœur de la réunion du CPCS, lundi prochain.
Une faible teneur en sucre
"Il y a un manque de maturité de la canne lié aux conditions climatiques, explique Bernard Siegmund, le directeur d'eRcane, le centre de recherche sur la canne à sucre. La canne a besoin de stress pour se charger en sucre, et ce stress vient avec le manque d'eau. Cette année, la canne n’a pas pu se concentrer en sucre, car les pluies ont perduré tradivement".
L’usinier, Téréos, définit le prix de la tonne de cannes payée aux planteurs, mais il est jugé trop bas cette année par les syndicats agricoles. La CGPER demande aux usiniers de reconsidérer le mode de calcul de la rémunération des planteurs, ou à défaut de revenir sur des variétés de cannes plus gorgées en sucre.