Canne : le début de la campagne compromis par l’incendie de la sonde de Beaufonds

Totalement détruite par un incendie mardi soir, la sonde ne sera pas en état de marche avant 1 mois. Un outil indispensable pour déterminer la richesse de la canne des planteurs et donc le prix de la tonne versé aux planteurs.
Le conflit social entre Tereos et les planteurs a donné lieu à des dérapages incontrôlés. Mardi en début de nuit, les sondes de la balance de Beaufonds à Saint-Benoît et des Casernes à Saint-Pierre ont été les cibles de vandales. Si dans le Sud de l’île les dégâts sont réparables, dans l’Est en revanche, la sonde ne pourra pas être opérationnelle avant 1 mois, voire 1 mois et demi.
Cet outil, qui coûte tout de même 200 000 euros, est financé par les planteurs et les usiniers. Il permet de sonder les chargements de cannes livrés aux usines afin de déterminer la richesse moyenne des cannes et donc de fixer le prix par tonne.
 
Sans sonde, pas de livraison possible !
 
D’ores et déjà, le lancement de la coupe dans l’Est est compromis. Il faudra au moins 1 mois, ou 1 mois et demi avant qu’une nouvelle sonde soit opérationnelle. En revanche dans le Sud, des réparations sont envisageables.
Reste que ce matériel est très cher. Le CTICS (Centre Technique Interprofessionnel de la Canne et du Sucre de l’île de La Réunion) venait de procéder à la révision de la sonde incendiée à Saint-Benoît et un élément de 15 000 euros venait d’être remplacé…
Usiniers et syndicats de planteurs ont unanimement condamné ces actes. Les manifestants condamnent fermement la destruction des sondes, outil indispensable à la vie de leurs adhérents.
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