Casino de l’île Maurice : rien ne va plus

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Les employés des casinos de l’île Maurice pourraient se mettre en grève pour une durée illimitée, s’ils ne touchent pas les bonus promis. Cette « prime » (un treizième mois) n’est plus versée depuis trois ans. Le Syndicat (Le Casino Employees Union (CEU)) organise une manifestation le 2 décembre 2023. Si rien ne change, il déclenchera une grève illimitée.

C’est un business rarement touché par les conflits sociaux. Dans le monde entier, les casinos brassent des milliards. Sans bruit, ils sont les grands gagnants des jeux d’argent qu’ils proposent à leur clientèle "accroc" ou rêveuse.

Pourtant, ce mercredi 22 novembre 2023, Le Casino Employees Union (Ndlr : syndicat des employés des casinos de l’île Maurice) s’est présenté devant la presse pour annoncer que leurs adhérents défileront le 2 décembre pour réclamer le bonus annuel qu’il ne touche plus depuis trois ans.

"Il a été convenu que les travailleurs recevraient un bonus équivalent à un mois de salaire de base chaque année. La dernière fois que cette rémunération a été payée, c’était en 2019. De 2020 à ce jour, les employés n’ont rien perçu. Bien qu’ils soient censés toucher cette somme en février 2024, on ne sait pas ce qui pourrait arriver d’ici là", explique Ashok Subron à L’Express de Maurice.

Les employés des casinos de l'ile Maurice manifesteront, le 2 décembre 2023, dans les rues de Port-Louis. Depuis trois ans,ils ne perçoivent plus de prime (13e mois).

Trois ans sans bonus


Le CEU a saisi le ministre du travail pour qu’il fixe une date afin que les patrons des établissements concernés s’acquittent de leur dette vis-à-vis de leurs salariés. Le responsable syndical précise qu’au-delà de ce délai, une grève générale sera déclenchée comme l’autorise la loi.

Cette prime correspond à un mois de salaire. Elle était l’une des conditions pour les sociétés qui gèrent les casinos de l’île Maurice de percevoir les aides de l’Etat expliquent les syndicalistes.

Les représentants des salariés ne sont pas fermés à la discussion. Ils ont tenté d’entamer des négociations pour trouver une solution, mais pour l’instant les portes restent closes. "S’il y a un problème, il faudra discuter avec nous pour trouver une solution. Nous pourrons parvenir à un accord pour payer une partie de ce qu’elle doit aux employés. Mais le management ne nous respecte même pas et refuse de nous rencontrer", précise Ashok Subron dans Le Mauricien.

Si une grève générale est déclenchée, elle aurait lieu en période de pointe touristique.