De Saint-Denis à Saint-Pierre, en passant par Salazie et le Maïdo, Elisabeth Borne aura passé trois jours à La Réunion pour une visite au pas de charge. (Retrouvez ici le bilan de sa visite).
Environnement, agriculteur, logement, emploi : pour son premier déplacement Outre-mer, un an après sa nomination à Matignon, la Première ministre aura fait quelques annonces. Lesquelles ?
"Je n’ai rien retenu"
Dans les rues du chef-lieu, les Réunionnais peinent à les citer. "Je ne sais pas ce qu’elle a annoncé, je n’ai pas retenu, pourtant si j’ai regardé le journal télévisé", confie l’un d’eux. "Je n’ai rien retenu d’elle, elle n’est pas allée vers les Réunionnais"», se déçoit une dame.
Un monsieur a entendu "dix millions d’euros pour les fruits et légumes Outre-mer", il "attend de voir". "J’ai retenu qu’avec le RSA, ceux qui ne travaillaient pas, n’auraient pas d’argent", souligne un bazardier sur le marché du Chaudron à Saint-Denis.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
"C’est pas mal !"
Pour une dame, il y a eu "du positif". "Elle a parlé logement, santé, aide aux lycées, agriculture, c’est pas mal !, s’exclame cette Réunionnaise. Elle a l’air d’être accessible, mais je n’ai pas vu de bain de foule".
Pas de bain de foule dans les rues du chef-lieu ni de Saint-Pierre. La Première ministre est venue faire des annonces, mais a esquivé à plusieurs reprises les opposants à la réforme des retraites et les casseroles.
"Un branlebas de combat de forces de l’ordre"
Pour cela, un important dispositif de sécurité était déployé dans toute l’île durant trois jours. Policiers et gendarmes ont placé cette visite sous haute surveille, au risque de fortement perturber la circulation à plusieurs reprises.
"Je n’ai pas écouté ce qu’elle disait, confie agacée une Réunionnaise. Ce que j’ai vu c’est un branlebas de combat de policiers et forces de l’ordre et de l’argent dépensé !" Selon elle, la Première ministre a passé du temps avec les élus, "mais pas avec les gens". "Normal", diront d’autres, "ils ont évité le bain de foule, car les gens les attendaient sur la réforme des retraites".
"Elle tiembo"
"Elle tient les commandes, conclut un bazardier sur le marché du Chaudron à Saint-Denis. Elle n’a pas le choix, si elle largue, il n’y a personne, elle tiembo". "Mais bon faut pas qu’elle serre trop la vis aussi", prévient-t-il.