Les soignants des urgences du CHU de Saint-Pierre dénoncent un situation de crise. Réunis en collectif, ils ont adressé un courrier à la ministre de la Santé pour alerter sur la situation devenue dangereuse pour eux-mêmes et pour les patients.
Dans un courrier signé du 25 janvier, le Collectif paramédical des Urgences Adultes de Saint-Pierre de La Réunion, attire l’attention de la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn. Le personnel soignant y détaille les conditions dans lesquelles ils se retrouvent à exercer la médecine. Des conditions jugées dangereuses les mettant en danger, ainsi que leurs patients.
Depuis 2 ans, ils alertent leur direction sur les difficultés rencontrées. Les effectifs sont en effet insuffisants pour assumer la charge de travail qui leur est imposée. Les urgences du Sud accueillent quotidiennement 180 patients quand leurs locaux et leur organisation ne sont prévus pour en recevoir que 85.
De fait, le temps et les conditions d’attente pour les patients sont devenus "indécents" expliquent-ils. En moyenne, il faut attendre près de 2h entre l’enregistrement administratif et l’évaluation et l’orientation par une infirmière d’accueil. Une évaluation qui se fait au vu et au su de tous les usagers présents dans les urgences précisent-ils. Le secret médical et l’intimité du patient sont ainsi bafoués, selon eux.
Des patients qui se retrouvent parfois à attendre jusqu’à 14h avant que la prise en charge médicale ne se fasse.
Des solutions ont bien été envisagées. Le personnel soignant a tenté de modifier son organisation, mais rien ne permet de résoudre cette situation. Il se retrouve ainsi régulièrement confronté à des violences de la part d’usagers excédés.
De fait, les professionnels des urgences se disent "au bord du gouffre", évoquant un épuisement physique et moral de l’équipe. Les arrêts maladie se multiplient. Des méthodes de management dites "draconiennes" sont aussi dénoncées, une pression quotidienne obligeant le personnel à revenir sur ses jours de repos, congés et même arrêts maladie est décrite.
Le collectif fait ainsi part, dans son courrier, de son inquiétude quant à sa capacité à assurer la continuité des soins, la sécurité et la bientraitance de ses patients. Un « appel au secours » est donc adressé à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour que des moyens matériels et humains soient apportés en réponse à cette situation.
La livraison rapide des nouveaux locaux promis depuis de nombreuses années en fait également partie. Ce nouveau bâtiment est aussi l’un des points au cœur des débats autour du plan de retour à l’équilibre que doit proposer le directeur général du Centre Hospitalier Universitaire de La Réunion, Lionel Calenge, mercredi 31 janvier lors du Copermo, comité interministériel, qui se tiendra à Paris. Un appel à la grève auprès de l’ensemble du personnel de l’établissement a d’ailleurs été déposé par la CFDT Santé pour demain, mardi 30 janvier, veille de ce Copermo.
Depuis 2 ans, ils alertent leur direction sur les difficultés rencontrées. Les effectifs sont en effet insuffisants pour assumer la charge de travail qui leur est imposée. Les urgences du Sud accueillent quotidiennement 180 patients quand leurs locaux et leur organisation ne sont prévus pour en recevoir que 85.
De fait, le temps et les conditions d’attente pour les patients sont devenus "indécents" expliquent-ils. En moyenne, il faut attendre près de 2h entre l’enregistrement administratif et l’évaluation et l’orientation par une infirmière d’accueil. Une évaluation qui se fait au vu et au su de tous les usagers présents dans les urgences précisent-ils. Le secret médical et l’intimité du patient sont ainsi bafoués, selon eux.
Des patients qui se retrouvent parfois à attendre jusqu’à 14h avant que la prise en charge médicale ne se fasse.
Des solutions ont bien été envisagées. Le personnel soignant a tenté de modifier son organisation, mais rien ne permet de résoudre cette situation. Il se retrouve ainsi régulièrement confronté à des violences de la part d’usagers excédés.
De fait, les professionnels des urgences se disent "au bord du gouffre", évoquant un épuisement physique et moral de l’équipe. Les arrêts maladie se multiplient. Des méthodes de management dites "draconiennes" sont aussi dénoncées, une pression quotidienne obligeant le personnel à revenir sur ses jours de repos, congés et même arrêts maladie est décrite.
Le collectif fait ainsi part, dans son courrier, de son inquiétude quant à sa capacité à assurer la continuité des soins, la sécurité et la bientraitance de ses patients. Un « appel au secours » est donc adressé à la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, pour que des moyens matériels et humains soient apportés en réponse à cette situation.
La livraison rapide des nouveaux locaux promis depuis de nombreuses années en fait également partie. Ce nouveau bâtiment est aussi l’un des points au cœur des débats autour du plan de retour à l’équilibre que doit proposer le directeur général du Centre Hospitalier Universitaire de La Réunion, Lionel Calenge, mercredi 31 janvier lors du Copermo, comité interministériel, qui se tiendra à Paris. Un appel à la grève auprès de l’ensemble du personnel de l’établissement a d’ailleurs été déposé par la CFDT Santé pour demain, mardi 30 janvier, veille de ce Copermo.