Avec la crise du Covid-19, le plus beau jour de leur vie devient très perturbé. Comment les familles organisent leur mariage alors que La Réunion est en zone rouge ? Reportage.
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"Vive les mariés !" Ils viennent de se dire "oui" à la mairie et à l’église, samedi 12 septembre. Les invités applaudissent leur arrivée. La soirée de fête va commencer au domicile des mariés. Les masques sont assortis aux tenues. A l’entrée, la sœur de la mariée distribue du gel hydroalcoolique dans les mains de chaque invité.
Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Au fur et à mesure de la soirée, les gestes barrières tombent. "Oui, c’est un peu risqué", avoue un invité. "Nous ne sommes pas 100 ou 200 personnes, et puis il faut apprendre à vivre avec le Covid, ajoute une autre convive. Il y a autant de risques d’avoir le Covid en trappant une boîte de conserve dans un magasin".
Durant la fête, des invités ont de plus en plus de mal à respecter la distanciation en dansant. Conscients des risques, certains décident d'écourter les festivités. Vers 1h30 du matin, la soirée est achevée.
Mariage, mais aussi baptême et communion : si certains font le choix de maintenir ces événements festifs malgré la crise sanitaire, ils sont aussi nombreux à préférer les reporter. Pour les mariages, la décision est souvent difficile à prendre car des frais sont déjà engagés, comme la location d’une salle, d’un traiteur ou encore d’un DJ. Certains font donc le choix de les maintenir, pour le meilleur, et pour le pire.
Regardez les précisions de Frédéric Dijoux, gérant d'une société spécialisé dans l'animation de fêtes :
Masques et gel hyrdroalcoolique
"C’est bizarre de se désinfecter les mains en arrivant, mais c’est pour la santé et la sécurité, explique le frère de la mariée. Nous sommes conscients des risques, mais avec les gestes barrières, nous allons faire en sorte qu’ils passent une bonne soirée". Les invités arrivent les uns après les autres. Ils sont une quarantaine environ, "la famille proche uniquement".Regardez le reportage de Réunion La 1ère :
Pas d’embrassade
La consigne des mariés est alors annoncée au micro par le DJ : "il ne doit pas y avoir de bisou". "On a très envie de les embrasser, confie la mariée avec émotion. Mais il faut respecter les gestes barrières. Le principal est que la famille soit là". Tous félicitent les mariés à distance. "On leur fait coucou de loin, ils savent qu’on les aime très fort", confie une invitée.Les gestes barrières tombent dans la soirée
Le couple a choisi d'organiser le mariage à son domicile. Les tables sont dressées, mais difficile de mettre un mètre entre chaque assiette dans une salle verte traditionnelle. "Il n’y a que la famille proche qui est là, on a l’habitude de se voir tous les jours, nous sommes tout le temps collés", se défend une tatie.Au fur et à mesure de la soirée, les gestes barrières tombent. "Oui, c’est un peu risqué", avoue un invité. "Nous ne sommes pas 100 ou 200 personnes, et puis il faut apprendre à vivre avec le Covid, ajoute une autre convive. Il y a autant de risques d’avoir le Covid en trappant une boîte de conserve dans un magasin".
Sur la piste de danse
Plus la soirée avance, plus les invités se rapprochent. Le DJ lance la musique et les invités rejoingnent la piste de danse. Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, a annoncé des mesures, vendredi dernier, pour encadrer les rassemblements dans les salles des fêtes de l’île. Il est, par exemple, interdit de danser dans ces salles, mais rien n’empêche ici ces invités de danser au domicile des mariés.Durant la fête, des invités ont de plus en plus de mal à respecter la distanciation en dansant. Conscients des risques, certains décident d'écourter les festivités. Vers 1h30 du matin, la soirée est achevée.
Le risque des mariages
A La Réunion, c’est un mariage qui était à l’origine du premier foyer de contamination. Depuis, la plupart des clusters est liée à des rassemblements familiaux. Le département est en zone rouge, et les rassemblements de plus de dix personnes sont interdits sur les sites publics de l’île (plage, aires de pique-nique, parcs, jardins...). En revanche, dans la sphère privée, les rassemblements familiaux, comme ce mariage, sont encore possibles. Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, n’a pas voulu les interdire, mais il rappelle l’importance des gestes barrières et recommande la plus grande prudence notamment vis-à-vis des personnes les plus fragiles.Mariage, mais aussi baptême et communion : si certains font le choix de maintenir ces événements festifs malgré la crise sanitaire, ils sont aussi nombreux à préférer les reporter. Pour les mariages, la décision est souvent difficile à prendre car des frais sont déjà engagés, comme la location d’une salle, d’un traiteur ou encore d’un DJ. Certains font donc le choix de les maintenir, pour le meilleur, et pour le pire.
Regardez les précisions de Frédéric Dijoux, gérant d'une société spécialisé dans l'animation de fêtes :
Frédéric Dijoux : gérant de la société Réunion Evénement