Comores : 59 millions de KMF pour mettre fin à la pénurie d'eau à Moroni

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Moroni, capitale de l'archipel, comme de nombreuses autres villes des Comores souffre du manque d'eau potable. Ce déficit est devenu pénurie en juin 2024. Pour mettre fin à cette crise, l'Etat vient de débloquer 59 millions de francs comoriens (119 718 €) pour réhabiliter, entre autres, le réservoir RB2000 et assurer la distribution dans les quartiers grâce à des camions-citernes.

Une pénurie d'eau potable touche Moroni depuis le mois de juin 2024. Les robinets restant désespérément muets pendant des jours, les mères de famille se sont résignées à ressortir les bidons en plastique et à faire la queue devant les points de distribution.

Pour répondre à la demande et éviter les bousculades, sept camions-citernes se relaient pour approvisionner les 14 mosquées de la ville, nous apprend Comores-Infos. Les responsables des lieux de cultes se chargent de la distribution du précieux liquide. Reste que cette solution coûteuse ne répond pas à la demande comme l'explique Omar Kassim, l'un des jeunes qui remplissait des bidons de 20 litres à la fontaine publique : "Ces problèmes d'eau sont là depuis plus d'un an. Cette initiative du gouvernement ne pourra pas durer."

La réhabilitation des réservoirs

Parallèlement, le gouvernement des Comores a débloqué une enveloppe de 59 millions de francs comoriens (soit 119 718 €) pour remettre en service les réservoirs d'eau potable. Un projet financé en grande partie par des fonds saoudiens. Soundi Goulam, espère que ses travaux vont bientôt aboutir, écrit La Gazette des Comores : "Les travaux avancent convenablement. Nous sommes optimistes que tout va bien se terminer dans les meilleurs délais afin de stabiliser la situation."

Les usagers sont nettement moins enthousiastes. Pour permettre à l'eau potable de circuler dans les tuyaux, la gravité ne suffit pas toujours. Dans un pays au relief accidenté, des pompes électriques sont, même, indispensables. La pénurie d'électricité qui touche les Comores depuis des mois ne risque pas d'être résolue sans carburant et sans de nouveaux groupes électrogènes.

Le gouvernement reste confiant. Il espère un retour à la normale à la fin du mois de septembre 2024.