Comores : au nom de la liberté de la presse

Ce que la presse comorienne qualifie désormais « d’affaire Faïza » vient de fédérer des journalistes de Mayotte , de Madagascar, de Maurice, de la Réunion et de l’Union des Comores. Un Comité de défense de la liberté de la presse dans l’Ocean Indien vient d'être créé.
 
« L’affaire Faïza », c’est l’histoire de cette journaliste comorienne qui subit les attaques du gouvernement comorien depuis le référendum constitutionnel contesté du dimanche 30 juillet 2018.

Ce jour là, Faïza Soule Youssouf, ancienne rédactrice en chef du journal d'Etat  Al-watwan et correspondante de la rédaction radio de Mayotte la 1ère, réalise un « live Facebook » , suite à l’agression d’un gendarme qui a eu la main tranchée dans un bureau de vote de Moroni. Quelques jours auparavant, elle avait écrit un article intitulé « le référendum de tous les dangers » dans le journal le Monde.

Pour ces faits,  le ministre comorien de l’intérieur a annoncé sur ORTC, la chaîne de télévision comorienne, la volonté du gouvernement de l’Union des Comores de porter plainte contre la journaliste pour « atteinte à l’image des Comores. »

 Il n’en fallait pas plus pour mobiliser des journalistes de la région, soucieux des libertés humaines et de la liberté de la presse.

Le comité de journalistes s’est attaché les services de plusieurs avocats pour défendre Faïza Soule Youssouf et le travail des journalistes comoriens.
Parmi ces défenseurs du droit, nous retiendrons les noms de Fatima Ousseni et Nadjim Ahamada du barreau de Mayotte, Faïzat Said Bacar du barreau de Moroni, ainsi que Mihdhoire Ali et Jean Jacques Morel du barreau de Saint Denis de la Réunion

Par ailleurs, ce lundi à Moroni, plusieurs journalistes comoriens ont publiquement affiché leur soutien à la journaliste Faïza Soule Youssouf.