Comores : des femmes et des mineurs, interpellés lors des manifestations, ont été libérés

Des femmes et des mineurs interpellés la semaine dernière, lors des manifestations contre la réélection d'Azali Assoumani, à la présidence des Comores, ont été libérés lundi.
Le procureur de la République des Comores a tenu une conférence de presse pour annoncer la libération d’une centaine de femmes et de mineurs. Ils avaient été interpellés lors des manifestations suite à la proclamation des résultats du premier tour de l’élection présidentielle et de l’élection des gouverneurs.

Une centaine de femmes et de mineurs appréhendés lors des manifestations du mercredi 17 et du jeudi 18 janvier dernier, a été libéré en début de semaine. Ce geste matérialise pour le procureur de la république, le souci d’apaisement des autorités de l’archipel.

Le magistrat du parquet, représentant du ministère public, a précisé que les services de gendarmerie avaient identifié : "Clairement des individus impliqués dans la manipulation, l’instrumentalisation et le financement des opérations de déstabilisation. Ces suspects sont liés aux élections du dimanche 14 janvier", écrit Comores-infos.

En clair, le responsable des poursuites judiciaires, au nom du parquet du tribunal de Moroni, pointe des candidats de l’opposition.

La Cour Suprême l'unique recours


Les candidats au premier tour de l’élection présidentielle du 14 janvier 2024 ont déposé plusieurs recours. Dès le lendemain, devant la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) sans succès et cette semaine devant la Cour suprême du pays.

Malgré les nombreux constats et témoignages versés à l’appui des différentes plaintes, ces recours ont-ils une chance d’aboutir ?

L’obtention de l’organisation d’une nouvelle élection présidentielle semble illusoire. L’Europe a proposé la venue de trois experts, "qui fournira une analyse technique et indépendante du processus électoral et des recommandations de réformes aux autorités comoriennes", nous apprend eeas.europa.eu.