Les deux journalistes français et leur guide, expulsés des Comores, viennent d'arriver à Paris. Les deux reporteurs ont passé 48 heures dans différents avions après avoir été empêchés de travailler sur l'archipel. Ils ont été appréhendés par la Police de l'Air et des Frontières, le jeudi 2 septembre 2021, dès leur arrivée. Le rédacteur et le JRI devaient couvrir La marche pour la paix organisée, ce vendredi 3 septembre 2021, place de L'indépendance à Moroni. Ce reportage aurait dû intégrer un documentaire sur la vie politique de l'archipel commandé par France 2.
Regardez ces témoignages dans le journal de Réunion La 1ère :
Les autorités comoriennes ont appuyé la décision d'interdire l'entrée aux reporteurs, par l'absence d'accréditation. Selon le site Comores-Infos, ils n'étaient pas en mesure de présenter ce document "exigible". Surpris, les Français ont fait valoir qu'ils étaient attendus par leurs confrères de la Gazette des Comores, mais cette information n'aurait pas été confirmée auprès du Conseil national de presse et de l’audiovisuel du pays. Les deux hommes et leur guide comorienne ont donc été invités à quitter le sol comorien dans un avion en partance pour l'Ethiopie.
L'opposition a du mal à exister
Cet incident, relayé par les réseaux sociaux, démontre que les tensions sont toujours aussi vives entre l'exécutif et l'opposition. Malgré la répression, les arrestations et les nombreuses incarcérations le front anti Azali ne désarme pas. Malgré la discrétion de la presse locale, cet événement marque une dérive inquiétante de la politique locale.
La guide comorienne, qui vivait sur place, a été invité à monter dans l'avion avec les deux reporteurs. Elle a dû abandonner sa famille et sa vie pour avoir servi de relais à deux journalistes français venus rendre compte de La Marche pour la paix.