Le préavis de grève, conjoint, déposé, le 21 juin 2024, par le syndicat des enseignants (Sneuc) et le syndicat du personnel administratif (Sniatos) étant resté sans effet les adhérents et sympathisants des deux organisations ont débrayé. Un mouvement particulièrement suivi, selon les représentants des organisations.
Lors d'un point presse, jeudi 27 juin 2024, les responsables syndicaux ont rappelé leurs revendications : "L'administrateur de l'université nous a signifié son incapacité d'assurer le paiement de salaires des agents de l'Université des Comores (UDC) des mois d'avril à septembre". Par ailleurs, ils n'ont pas obtenu d'avancer concernant la mise en place du conseil administratif et du conseil scientifique : "cette réforme votée, l'an dernier n'a toujours pas été appliquée", confirme La Gazette des Comores.
La rentrée universitaire 2024-2025 compromise
Malgré la grève, les syndicalistes n'ont pas obtenu la moindre avancée. Difficile d'imaginer que le personnel puisse reprendre son poste sans avoir touché le moindre salaire et sans garantie pour l'avenir.
Cette situation n'est pas viable pour les grévistes, pour la direction de l'université et pour les étudiants qui attendent le résultat des délibérations de fin d'année pour savoir où se diriger l'année prochaine.
Le secrétaire général du Sneuc s'est dit ouvert à la négociation avec les autorités : "Toutefois nous sommes déterminés à maintenir la grève illimitée si le gouvernement reste indifférent. Bien que certaines facultés ont achevé le deuxième trimestre, il n'y a aucune chance de procéder aux sessions de l'année académique". En clair, la rentrée universitaire académique 2024-2025 est compromise.