Des pratiques, depuis longtemps disparus, perdurent loin de nos côtes. À l'heure où dans les pays occidentaux, la préservation des océans, des sols, des forêts et des insectes, aux Comores les autorités travaillent à l'éradication de la "pêche" à la dynamite dans le lagon.
En 2024, de nombreux villageois ont encore recours à cette pratique dévastatrice et potentiellement mortelle pour les utilisateurs.
Le problème, comme le confie à al-Watwan, l'un des artisans de la lutte contre cette méthode : "Certains pêcheurs parviennent à capturer jusqu’à 500 kilogrammes de poisson par jour, particulièrement dans la localité d’Uropveni à Mbadjini, où les pêcheurs semblent bien la maîtriser".
Difficile de convaincre les utilisateurs, quand la pêche à la ligne sur un Galawa est risquée et nettement moins productive.
Une méthode très utilisée au Sud-Est de la Grande Comore
Par chance, la "pêche" à la dynamite n'est pas une coutume. Elle est surtout utilisée dans les villages côtiers du Sud-Est de la Grande Comore : "Nous ciblons de plus en plus les localités confrontées à cette pratique pour y mettre fin. Des campagnes de sensibilisation sont menées avec l’aide de la garde côtière et de la direction de la pêche, mais ces efforts restent vains sans la coopération des villages concernés. C’est pourquoi nous recommandons l’intervention des mairies dans ces localités", ajoute Ouledi Chanfi, le président du syndicat des pêcheurs des Comores.
De son côté, Kamal Mohamed, chef de contrôle et de surveillance des pêches, tente de convaincre les utilisateurs de la nocivité d'une telle méthode et de l'importance de préserver l'environnement pour les générations futures.