Le mariage civil de Florence et d'Anicha provoque toujours autant de réactions hostiles aux Comores. Vendredi, jour de recueillement pour les croyants de confession musulmane, les condamnations de l'union des deux femmes ont été au cœur de l'actualité et des discussions.
Dans une vidéo, la mère d'Anicha a vertement condamné ce mariage avec une autre femme. Selon elle, cette union est due à la séparation : "J'avais amené mes enfants à Mayotte. Anicha avait seulement 5 ans. Elle a suivi une scolarité normale jusqu'au collège. Cependant, à son adolescence, j'ai été expulsé des Comores. J'ai tenté à plusieurs reprises de revenir à Mayotte, en vain. J'ai demandé qu'on me renvoie mes enfants, mais seulement deux sont revenus", et de conclure, "C'est là qu'elle a dérapé".
La grande prière du vendredi 31 mai 2024 a été l'occasion pour les Oulémas, lors de leurs prêches, de rappeler que les relations sexuelles et l'union entre deux femmes ou deux hommes étaient strictement interdites.
Compte tenu du poids des traditions, le père d'Anicha, touché et choqué, par la décision de sa fille a tenu à présenter ses excuses aux Comoriens : "Je suis profondément désolé. Nous n'avons pas été capables de la guider comme il le fallait", a-t-il déclaré devant la caméra de Comores-Infos.