Comores : les nominations contestées du fils et de la fille de Président

Les nominations accordées, ces derniers jours par le Président, Azali Assoumani, à sa fille et à son fils provoquent des réactions négatives dans l'opposition, mais aussi au sein de la majorité.
Le fils et la fille d'Azali Assoumani, le président de la République des Comores ont été nommés respectivement Secrétaire général du gouvernement et représentante de l'ASECNA auprès de l'Union des Comores. Deux décisions vivement critiquées !

Les nominations de Nour El Fath Azali et d'Ilham Azali Assoumani, le fils et la fille du président de la République respectivement comme, Secrétaire général du gouvernement (pour le premier) et représentante de l'ASECNA auprès de l'Union des Comores (pour la seconde) provoquent une levée de boucliers. 

Chez les opposants, comme chez les proches du camp présidentiel, ces décisions interrogent ou sont contestées, écrit Comores-Infos.

Pour les spécialistes de la constitution du pays, la décision la plus délicate est la nomination de Nour El Fath Azali. Le Secrétaire général du gouvernement occupe un poste technique. Il accompagne les dossiers, intervient dans l'élaboration des lois soumises au parlement et évalue les plans d'actions afin de faciliter la politique gouvernementale. 

L'attribution de ce poste au fils transformerait cette fonction, en un rôle politique. 

Le pétrole en filigrane 

Confier le rôle de représentante de l'ASECNA (sécurité aérienne) auprès de l'Union des Comores, à Ilham Azali Assoumani la fille du Président, interpelle. Outre le salaire et les avantages, des voix dénoncent de possibles passe-droits en fonction des intérêts de la présidence. 

Il est question de livraison de drones américains qui permettraient de survoler les zones pétrolifères. La livraison de ces engins ultramodernes est liée, selon Habariza-Comores, à : "Un protocole d'accord signé avec les Etats-Unis, le 5 juillet 2024, pour exploitation des six blocs gorgés de pétrole qui se trouvent dans la ZEE (Zone Économique Exclusive) des Comores". 

Au-delà des spéculations concernant les intérêts possibles liés à ces décisions, ces deux nominations interviennent quelques semaines seulement après des mois de tension.