Anjouan : 12 morts, dont trois enfants. Des dizaines de blessés

Anjouan est en guerre. Mardi, quatre militaires et huit civiles seraient morts, selon l'opposition gouvernementale, lors des affrontements. La population anjouanaise s'est soulevée contre le pouvoir central et les décisions d'Azali Assoumani. Des tirs d'arme de guerre retentissent à Mutsamudu. 
Les dernières informations en provenance d'Anjouan sont très inquiétantes. Quatre militaires et huit civiles, dont trois enfants, auraient été tués, mardi en fin de journée à Mutsamudu, selon l'opposition gouvernementale. Cinq représentants des forces de l'ordre, quatre Grands Comoriens et un Anjouanais ont été arrêtés par les manifestants et sont désormais retenus prisonnier. 
Mardi matin, la tension montée d'un cran, quand un homme et son fils de 7 ans étaient pris pour cible lors d'une opération de l'armée dans le quartier de la Médina. Les deux victimes étaient évacuées blessées, mais vivantes.  Vars midi, écrit le site harabizacomores.com un taximan était mortellement touché. 
 

Un bilan très incertain


L'armée des Comores a reçu des renforts, dans la journée de lundi. Des opérations ont été lancées dès l'aube sur Mutsamudu afin d'en reprendre le contrôle de la "capitale" anjouanaise. Les opposants, également armés, s'opposent aux militaires. Des barrages ont été dressés aux carrefours de la ville. Ils imposent une guérilla urbaine à l'armée des Comores.
Le président Azali Assoumani vient de proposer à l'Union de l'opposition de reprendre le dialogue et de rouvrir les négociations ce mercredi à 16 heures. Une invitation rejetée par les membres de l'Union qui exige la libération des prisonniers politique avant de s'asseoir et discuter.

Une nouvelle fois, cette nuit de mardi à mercredi a été longue comme en témoigne cette succession de coups de feu enregistrés à Mutsamudu.

Coup de feux à Anjouan