La forte houle qui a déferlé sur l’archipel des Comores n’est pas liée au front froid qui nous concerne, ni à un cyclone, mais simplement à l’équinoxe de printemps. Ce phénomène est observé et connu depuis la nuit des temps.
La lune étant au plus près de la terre à ces périodes (NDLR : début d’hiver et de printemps) l’attraction de notre satellite influe sur la hauteur des vagues et l’amplitude des marées. (NDLR : inversement pendant les solstices d’hiver et d’été)
Les services météorologiques des Comores avaient souligné le risque de voir des déferlantes menacer des habitations. Cette prévision s’est confirmée comme l’explique Ismaël Abdou à Alwatwan : "Tout est 'rentré à l’intérieur'. J’ai subi d’énormes dégâts, mais des amis ont réussi à sauver le compresseur d’air lorsque la mer est montée. Cependant, je n’ai pas l’intention de partir. Je vais simplement m’adapter à cette situation, car ce n’est pas la première fois que cela se produit."
Deux pirogues et des bungalows traditionnels disparaissent
Mardi 19 septembre 2023, vers 5h du matin, des riverains du bord de mer de Ntsaweni ont été réveillés en sursaut par le fracas des vagues. Ils ont juste eu le temps de quitter leurs domiciles. Les vagues ont contourné la digue censée les protéger. L’eau en se retirant a emporté des bungalows, une maison traditionnelle en palme et des pirogues. Par chance, les habitants sont tous sains et saufs.
La gendarmerie locale a été menacée, mais l’eau s’est arrêtée aux portes des logements des militaires, nous apprend La Gazette des Comores.
Outre les dégâts matériels, les habitants des localités touchées par ces vagues exceptionnelles déplorent l’amas de détritus rejeté sur la côte et les plages. Une vaste opération de nettoyage s’impose pour faire disparaître du rivage les tonnes de déchets plastiques qui jonchent le sol.