Depuis une semaine, une rumeur circulait sur une possible pénurie de gasoil. Avec le temps et faute d'information, le bruit s'est amplifié et a abouti, mercredi, à un mouvement de panique. Dès les premières heures du jour, les stations-services de Moroni ont été prises d'assaut. Les files d'attente grossissant, les usagers de la route, encore hésitant, ont décidé de se joindre au mouvement. Finalement, la Société comorienne d'hydrocarbures a été contrainte de rompre le silence. Dans un communiqué publié par La Gazette des Comores, les dirigeants écrivent : "La société fait de son mieux pour que le bateau arrive à temps (NDLR : le 15 juillet 2022). Un ravitaillement a été acheminé d'Anjouan à la Grande Comores pour amortir un éventuel retard".
Des coupures de courant
Pour limiter les risques de rupture de gasoil à la pompe, la SCH a demandé à la centrale électrique de Moroni de procéder à des délestages. Une formule qui signifie : "L'arrêt temporaire de la fourniture d'électricité à une partie des clients finaux dans certaines parties du pays. Cette manœuvre permet de récupérer l'équilibre entre l'injection (offre) et la quantité prélevée (demande) d'électricité", nous apprend le site économique du gouvernement belge.
Cette pénurie ne se limite pas à l'essence et au gasoil écrivait jeudi matin, Harabiza Comores : "Se procurer de l'essence, du gasoil ou du pétrole lampant est devenue une véritable chasse au trésor".
Aucune information n'a filtré sur une éventuelle augmentation des prix.