Comores : un mort et six blessés lors des manifestations

La réélection à la présidence des Comores, de Azali Assoumani, a provoqué un mouvement de colère. Des manifestations ont éclaté dans plusieurs villes. Des affrontements violents ont eu lieu à Moroni, la capitale.
Les émeutes suite à la réélection, au premier tour d’Azali Assoumani, se poursuivent. Les forces de l’ordre ont répondu aux jets de galets par des tirs à balle réelle. On compte un mort et 18 blessés. Cinq des personnes prises en charge aux urgences présentaient des blessures provoquées par des armes à feu.

Un incident particulièrement violent s’est produit à Moroni, mercredi matin. Des manifestants se sont introduits au domicile du ministre des postes et télécommunications. Les forces de l’ordre ont ouvert le feu pour repousser les assaillants.

Un Comorien âgé de 21 ans est décédé. Il aurait été touché à la tête par un tir lors d’affrontements avec les militaires dans les zones Sahara dans l’Est de la capitale.

Le docteur Ibrahim Djabir , du service des urgences de l’hôpital de El-Maarouf, a confirmé à Comores-Infos que dix-huit personnes avaient été prises en charge aux urgences en deux jours. Il a souligné que le pronostic vital d'un second blessé est engagé.

Présidentielle aux Comores : des heurts et un mort à déplorer

La capitale paralysée


Malgré la violence des affrontements, les jeunes émeutiers occupent le terrain. Des barricades ont été érigées sur les principaux axes de la capitale. La Gazette des Comores estime que cette crise post-électorale est : "Une situation quasi insurrectionnelle".Cette explosion a été provoquée par l’annonce des résultats du premier tour de l’élection présidentielle. Toutes les îles sont touchées.

Les violences de ces derniers jours sont comparables, selon les témoins, aux émeutes de 2005 qui étaient dues à la cherté de la vie.

Une manifestation de l’opposition est prévue dans l’après-midi de ce vendredi 19 janvier.