Ce dimanche, une audience a eu lieu au tribunal administratif de Saint-Denis. Mille requérants se considèrent victimes de discrimination. Ils souhaitent voyager entre La Réunion et l'Hexagone sans motif impérieux et sans présenter de schéma vaccinal complet. La décision sera rendue demain..
L'arrêté préfectoral du 9 juin dernier fait aujourd'hui, dimanche 13 juin, l'objet d'une contestation devant le tribunal administratif de Saint-Denis. L'audience a eu lieu en milieu de matinée. Maître Alex Vardin représente 1 000 requérants. Tous se considèrent victimes de discrimination comme l'explique l'avocat : "les voyageurs entre l'Hexagone et les Antilles sont dispensés de motifs impérieux. Il y a donc discrimination pour les personnes qui habitent à La Réunion. Il y a une atteinte à la liberté d'aller et venir, une atteinte grave à la démocratie ".
"La vaccination pour éviter la diffusion des variants"
En effet, depuis mercredi 9 juin, les déplacements sont facilités entre la métropole et la Réunion avec la levée des motifs impérieux. Mais cela concerne seulement les personnes qui peuvent fournir un schéma vaccinal complet, c'est-à-dire deux injections de Pfizer avec un délai de quatre semaines entre les deux vaccins ou une injection de Janssen avec un délai de quatre semaines également.
Mais selon la Préfecture, le texte de l'arrêté du 9 juin n'est pas discriminatoire car il permet de voyager sans motif impérieux, à la seule condition d'être vacciné. L'insitution explique que le taux d'incidence étant plus élevé dans l'île, la vaccination permet d'éviter la diffusion des variants et complète que "se faire vacciner n'est pas une atteinte à la vie privée".
Annuler l'arrêté préfectoral
Le but de cette demarche menée par Me Vardin est d'annuler l'arrêté préfectoral du 9 juin 2021, ou à minima les articles 14 et 15. La décision est attendue lundi en fin de journée.
Regardez le reportage de Réunion la 1ère :