COP26 : la zone Sud-Ouest de l'océan Indien et l'Antarctique concernés

Le pourtour de la Méditerranée et de la Mer Noire, l’Amérique centrale et le sud-ouest des USA, le Chili, le sud de l’Afrique, la côte ouest (entre Sénégal et Côte d’Ivoire), Madagascar, l’Amazonie sont les régions les plus menacées par des sécheresses fréquentes et intenses. En Amazonie, cela pourrait déclencher une transformation profonde de l’écosystème forestier
Les décisions des Etats lors de la COP26, à Glasgow, seront décisives pour les rivages des îles de l'océan Indien. La fonte des pôles s'accélère. La France possède une base en Antarctique. Elle devrait doubler ses fonds pour l'étude du climat dans cette zone primordiale pour la vie sur terre.

La montée des eaux des océans s'accélère. L'océan Indien n'est pas épargné. Les projections, concernant l'incidence de la fonte des glaces, provoqueraient une hausse de 0,63 cm à 1m32, au minimum et de 1m67 à 5m61, au maximum, à la fin du siècle. Selon les modèles informatiques, le résultat pourrait être :

  • L'île Maurice : le port et les quartiers bas de Port-Louis seront partiellement submergés. Mais au Sud, la piste de l’aéroport international sera épargnée ;
  • La Réunion, le littoral Nord de la ville du Port sera affecté. Cette montée de l'océan menace la zone de stockage des hydrocarbures. Les infrastructures portuaires seront impactées en partie, elles aussi au Port-Ouest et au Port-Est, ainsi que dans les ports de plaisance de Sainte-Marie, Saint-Gilles et de Saint-Pierre. En revanche, la piste de l’aéroport international Roland-Garros étant calée plus haut, restera hors d’atteinte des eaux ;
  • Madagascar : les mangroves seront sous les eaux, aussi bien sur la côte Ouest, dans le canal du Mozambique, que le long de la côte Est. Les infrastructures portuaires seront en partie submergées elles aussi ;
  • Certaines des Îles Éparses de la France seront partiellement recouvertes par l’océan ;
  • Mayotte : les mangroves seront impactées. De plus, une partie de Mayotte est soumise à la subsidence (affaissement de la surface de la croûte terrestre).
  • Les Seychelles : l’aéroport de Mahé et la route côtière conduisant à la capitale Victoria seront noyés. La ville elle-même sera submergée en partie ainsi que les infrastructures portuaires, écrit aivp.org.

Les modèles sont le résultat d'études scientifiques

 

L'AIVP (ONG qui étudie la vie dans les villes et plus particulièrement les ports du monde entier) s'est emparée de ce sujet qui va fortement impacter la vie sur le littoral. La zone Sud-Ouest de l'océan Indien n'est pas épargnée. 

Cette montée des eaux est liée à la fonte des glaces. L'Antarctique, si loin et si proche de nous, quand un front froid aborde nos côtes pendant l'hiver austral, est touché par le réchauffement global. La France dispose d'un ambassadeur des pôles et des enjeux maritimes. Olivier Poivre d'Arvor, évoque dans L'Express d'une hausse des océans moins importante. Elle se limiterait à 1,1 mètre d'ici la fin du siècle, selon les chiffes qui sont en sa possession. Il milite pour une hausse des crédits alloués à la recherche pour les bases polaires françaises. Aujourd'hui, l'enveloppe est de 30 millions d'euros par an, il souhaite voir cette somme doubler.

Le Monde a publié début août 2021, plusieurs graphiques et cartes qui illustrent parfaitement les enjeux climatiques dont il est question depuis 6 jours à Glasgow. L'une des cartes propose une photographie des zones où des sécheresses sont attendues (illustration de l'article). Madagascar et plus globalement notre région sont concernés...

 

 

La COP 26, c'est quoi ?

Depuis une semaine, il est question du changement climatique. Les chefs d'Etat sont réunis à Glasgow et participent à la COP26. Pour mieux appréhender cet événement, il est important de revenir sur sa naissance et sa raison d'être. 

En Écosse, le sujet central, c'est le changement climatique. Les pessimistes affirment qu'il est déjà trop tard, les optimistes affirment que tout va bien. Heureusement, pour un sujet si sérieux, les scientifiques proposent une lecture argumentée de la situation. Ils viennent de produire le rapport du GIEC. Ce document est entre les mains des 200 Etats et 30 000 citoyens qui sont venus à Glasgow pour la COP26 (Conférence des parties 26). Depuis 1979 et la première édition, à Genève, les dirigeants du monde se regroupent pour discuter de croissance (industrie) et de climat. Ces discussions diplomatiques sont devenues plus sérieuses en 1995, avec le premier rapport du GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat). Ce pavé est le document qui permet aux politiques d'appuyer leurs décisions.

Des déclarations d'intention ?

 

Tout le monde a en mémoire les grandes déclarations après la COP21 et les accords de Paris. Il en est toujours question pour dénoncer les choix politiques de tel ou tel président, mais dans les faits, les avancées sont-elles à la hauteur des promesses ? La barre des 1,5 °C pour la fin du siècle, objectif fixé en 2015, ne sera pas tenue et globalement le bilan de ces grandes réunions n'est pas satisfaisant.

Est-il impossible de sortir des déclarations d'intention ? La mise en œuvre des solutions, sera-t-elle acceptée par les populations des pays industrialisés ? Faut-il envisager de réduire notre confort et notre consommation pour permettre à la terre de respirer ? Où se situe la flèche de la balance entre le poids des enjeux politiques, économiques et la préservation de la biodiversité ?