Face à l’augmentation du nombre de cas confirmés de coronavirus, les autorités élargissent le dispositif de dépistage des cas "suspects". Certains personnels soignants peuvent notamment y prétendre. Au Port, un drive-test a été mis en place pour les personnels soignants.
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Depuis ce mardi 24 mars, La Réunion est au stade 2 de l’alerte. L’annonce a été faite alors que le département comptait 94 cas confirmés de coronavirus. Désormais, 115 cas confirmés sont recensés. Dans l’Hexagone, 25 233 cas ont été confirmés, dont 11 539 hospitalisés, et 1 331 décès recensés en milieu hospitalier, hier soir, mercredi 25 mars.
Face à la montée en puissance de l’épidémie, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est engagé à " démultiplier le nombre de tests réalisés sur le territoire ". Depuis lundi 23 mars, l’Organisation Mondiale de la Santé, invitait les pays touchés à tester massivement leur population.
La Réunion va suivre cette dynamique, en élargissant le dispositif de dépistage. Les "cas suspects" seront désormais testés au CHU pour améliorer leur prise en charge. Des Drive-test sont également mis en place.
Quatre laboratoires sont maintenant impliqués dans les opérations de dépistage, indique l'Agence Régionale de Santé, désormais lancée dans une stratégie de diagnostic précoce et de dépistage ciblé. Celui du CHU Félix Guyon à Saint-DEnis reste en première ligne, mais désormais les laboratoires privés Réunilab de Sainte-Clotilde, Cerballiance au Port, à Saint-Pierre et Sainte-Clotilde, et le Laboratoire de Biologie Médicle de Saint-Benoît sont associés.
Plus de 600 tests pourraient alors être réalisés par jour, soit 400 tests de plus par jour que jusque-là. Le CHU assurait seul la capacité de près de 200 analyses.
L'objectif : amplifier l'identification des cas de coronavirus. Pour l'heure, sels les cas hospitalisés sont comptabilisés, il s'agit donc de repérer les nouveaux cas plus rapidement et d'avoir ainsi une meilleure connaissance de la situation épidémique de l'île.
Mardi 24 mars, Martine Ladoucette, annonçait l’extension des dépistages et définissait les situations pouvant en bénéficier :
Après l’annonce de l’ouverture des dépistages aux laboratoires privés, sur ordonnance d’un médecin généraliste, un 1er drive-test a été mis en place au Port. Il s’agit d’éviter les files d’attente dans les laboratoires et donc de limiter les risques de contamination.
La personne vient se faire dépiter en voiture et ne descend pas de son véhicule. Il suffit de baisser la fenêtre. Reportage de Jean-Claude Toihir et Daniel Fontaine.
Avec l’élargissement des dépistages aux "cas suspects", le CHU de La Réunion doit réorganiser certains services. C’est le cas pour l’établissement du Sud, qui a mis en place un service d’accueil des urgences spécifiques.
Une tente militaire a ainsi été installée à l’entrée du CHU Sud, avec le concours du RSMA. Dès aujourd’hui, jeudi 26 mars, un pré-tri est ainsi réalisé pour orienter les patients dans deux filières distinctes. Les patients suspects iront aux urgences conventionnelles, les non-suspects dans un accueil des urgences délocalisé dans le hall central.
Ainsi, les patients, pour lesquels un rendez-vous de dépistage a été pris par le Samu, se présenteront et seront pris en charge selon un circuit distinct de l’accueil des urgences. Cette filière ambulatoire est ouverte de 7h à 19h, 7 jours sur 7. Elle comporte 8 chambres réservées à la prise en charge des patients.
Quoiqu’il arrive, le Samu reste le chef d’orchestre, et il ne faut pas se rendre spontanément à l’hôpital. En cas de problème de santé urgent, il reste nécessaire d’appeler le Samu – Centre 15. Le régulateur programmera une consultation pour dépistage au CHU si les signes cliniques sont compatibles avec le coronavirus, et que le patient ne présente pas de signe de gravité.
Un prélèvement sera effectué sur le patient et les prélèvements seront rapidement envoyés au laboratoire. En fonction de l’état clinique du patient, soit le patient regagne son domicile dans l’attente des résultats, durée estimée à 24h, soit il est hospitalisé au CHU.
Si le résultat est positif, le patient sera contacté par le Samu pour lui préciser les modalités de sa prise en charge. En revanche, si le résultat est négatif, le patient retourne ou est maintenu à son domicile, avec des consignes telles que respecter les mesures de confinement et surveiller son état de santé.
Face à la montée en puissance de l’épidémie, le ministre de la Santé, Olivier Véran, s’est engagé à " démultiplier le nombre de tests réalisés sur le territoire ". Depuis lundi 23 mars, l’Organisation Mondiale de la Santé, invitait les pays touchés à tester massivement leur population.
La Réunion va suivre cette dynamique, en élargissant le dispositif de dépistage. Les "cas suspects" seront désormais testés au CHU pour améliorer leur prise en charge. Des Drive-test sont également mis en place.
Diagnostic précoce et dépistage ciblé
Quatre laboratoires sont maintenant impliqués dans les opérations de dépistage, indique l'Agence Régionale de Santé, désormais lancée dans une stratégie de diagnostic précoce et de dépistage ciblé. Celui du CHU Félix Guyon à Saint-DEnis reste en première ligne, mais désormais les laboratoires privés Réunilab de Sainte-Clotilde, Cerballiance au Port, à Saint-Pierre et Sainte-Clotilde, et le Laboratoire de Biologie Médicle de Saint-Benoît sont associés.
Plus de 600 tests pourraient alors être réalisés par jour, soit 400 tests de plus par jour que jusque-là. Le CHU assurait seul la capacité de près de 200 analyses.
L'objectif : amplifier l'identification des cas de coronavirus. Pour l'heure, sels les cas hospitalisés sont comptabilisés, il s'agit donc de repérer les nouveaux cas plus rapidement et d'avoir ainsi une meilleure connaissance de la situation épidémique de l'île.
Qui peut se faire dépister ?
Mardi 24 mars, Martine Ladoucette, annonçait l’extension des dépistages et définissait les situations pouvant en bénéficier :
- Tous les voyageurs symptomatiques, avec le renforcement des mesures d’accueil infirmier à l’aéroport
- Tous les soignants en activité et déclarant des symptômes
- Tous les soignants astreints au confinement pendant 14 jours, de par leur voyage hors département, au 5ème jour après leur retour
- Les sujets contacts de cas confirmés, lorsqu’ils sont symptomatiques
- Les patients des médecins traitant, sur prescription de ces derniers, selon des indications en cours de définition
- Tous les patients entrant en hospitalisation ayant voyagés dans les 15 jours précédents, et tous les nouveaux entrants en EHPAD avant leur admission.
- Les personnes âgées de 70 ans et plus
- Les personnes atteintes de pathologies chroniques : insuffisance rénale chronique dialysée ou greffée, hypertension artérielle compliquée, accident vasculaire cérébral, pathologies coronariennes (infarctus), chirurgie cardiaque, diabétiques insulino dépendants non stabilisés ou avec des complications secondaires, malades atteints de cancer sous traitement, personnes ayant un déficit immunitaire congénital ou acquis (infection à VIH), malades atteints de cirrhose, personnes présentant une obésité sévère (indice de masse corporelle > 40).
- Les femmes enceintes au troisième trimestre de grossesse
- Les personnes symptomatiques ne pouvant respecter un confinement et ayant des contacts prolongés avec la population
Comment se faire dépister ?
Le dépistage ne se fera que sur présentation d'une ordonnance médicale. Le médecin traitant pourra la délivrer après avoir évaluer l'intérêt de réaliser un test de dépistage selon le contexte des 15 derniers jour et selon les symptômes présentés par le patient :- fièvre ou sensation de fièvre
- difficulté à respirer, essoufflement
- toux sèche
- douleurs musculaires
- perte brutale de l’odorat et du goût
Drive-test au Port
Après l’annonce de l’ouverture des dépistages aux laboratoires privés, sur ordonnance d’un médecin généraliste, un 1er drive-test a été mis en place au Port. Il s’agit d’éviter les files d’attente dans les laboratoires et donc de limiter les risques de contamination.
La personne vient se faire dépiter en voiture et ne descend pas de son véhicule. Il suffit de baisser la fenêtre. Reportage de Jean-Claude Toihir et Daniel Fontaine.
Les dépistages sont désormais élargis. Les personnels soignants peuvent ainsi se faire dépister selon la méthode du Drive-test, directement dans leur voiture.
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Le CHU se réorganise
Avec l’élargissement des dépistages aux "cas suspects", le CHU de La Réunion doit réorganiser certains services. C’est le cas pour l’établissement du Sud, qui a mis en place un service d’accueil des urgences spécifiques.
Une tente militaire a ainsi été installée à l’entrée du CHU Sud, avec le concours du RSMA. Dès aujourd’hui, jeudi 26 mars, un pré-tri est ainsi réalisé pour orienter les patients dans deux filières distinctes. Les patients suspects iront aux urgences conventionnelles, les non-suspects dans un accueil des urgences délocalisé dans le hall central.
Ainsi, les patients, pour lesquels un rendez-vous de dépistage a été pris par le Samu, se présenteront et seront pris en charge selon un circuit distinct de l’accueil des urgences. Cette filière ambulatoire est ouverte de 7h à 19h, 7 jours sur 7. Elle comporte 8 chambres réservées à la prise en charge des patients.
Un dispositif piloté par le Samu
Quoiqu’il arrive, le Samu reste le chef d’orchestre, et il ne faut pas se rendre spontanément à l’hôpital. En cas de problème de santé urgent, il reste nécessaire d’appeler le Samu – Centre 15. Le régulateur programmera une consultation pour dépistage au CHU si les signes cliniques sont compatibles avec le coronavirus, et que le patient ne présente pas de signe de gravité.
Un prélèvement sera effectué sur le patient et les prélèvements seront rapidement envoyés au laboratoire. En fonction de l’état clinique du patient, soit le patient regagne son domicile dans l’attente des résultats, durée estimée à 24h, soit il est hospitalisé au CHU.
Si le résultat est positif, le patient sera contacté par le Samu pour lui préciser les modalités de sa prise en charge. En revanche, si le résultat est négatif, le patient retourne ou est maintenu à son domicile, avec des consignes telles que respecter les mesures de confinement et surveiller son état de santé.