Le nombre de cas contaminés reste élevé et s’accroit de semaine en semaine à La Réunion. Avec près de 460 cas positifs au Covid par jour sur ces 7 derniers jours, le taux d’incidence atteint désormais 380/100 000 contre, 320 cas / 100 000 habitants la semaine dernière.
Cette situation n’est pas atypique par rapport à la situation en métropole, précise Martine Ladoucette, et la dégradation est moins forte dans le département. A l’heure actuelle, 48 personnes sont hospitalisées pour Covid, dont 21 en réanimation. Il s’agit d’un des niveaux les plus élevés depuis deux semaines, remarque la directrice de l’ARS.
Le nombre de décès a à nouveau augmenté, avec 12 décès ces trois dernières semaines, dont 7 en 7 jours. Cette nouvelle progression des cas contaminés préoccupe donc les autorités.
Reportage de Réunion La 1ère :
5 nouveaux cas de variant Omicron, pour un total de 8 cas connus
La Réunion n’est pas épargnée par le nouveau variant Omicron, " dont les virologues, les infectiologues, les épidémiologistes savent encore peu de choses, sinon la forte probabilité qu’il est plus contagieux que tous les autres variants qu’on a connu jusqu’à présent ", précise Martine Ladoucette.
" Le variant Omicron est susceptible de connaitre une diffusion rapide, sans que l’on puisse encore établir à ce jour s’il deviendra dominant et quand il deviendrait dominant un jour sur le variant Delta "
Entre hier et aujourd’hui, 5 cas supplémentaires de variant Omicron ont été confirmés à La Réunion. Une personne a été touchée car cas contact de son compagnon contaminé après un séjour en afrique du Sud. Quatre personnes revenant d’Afrique du Sud, samedi dernier, sont aussi positives au variant. Elles ont toutes été, depuis leur arrivée, placées en isolement à l’hôtel.
Au total, La Réunion compte 8 cas de variant Omicron, dont 7 avec un lien direct ou indirect avec un séjour en Afrique du Sud. Pour un cas, il n’y a pas de lien identifié avec un séjour. Il s’agirait alors d’une possible transmission secondaire, c’est-à-dire le premier cas autochtones de l’ile.
Vaccination et gestes barrière comme mesures de protection
La vaccination reste pour les autorités la première conduite à tenir pour se protéger du virus. Un quart de la population de plus de 11 ans n’est pas encore engagé dans le schéma vaccinal, insiste la directrice de l’ARS. La moitié de la population bénéficie des conditions pour bénéficier de la dose de rappel, ou "3ème stimulation immunitaire".
Martine Ladoucette rappelle que 73% des Réunionnais de plus de 18 ans, et 88 % des plus de 70 ans sont vaccinés. Elle a tenu à réaffirmer que la vaccination contre le Covid reste un rempart " incontournable et efficace par rapport au variant Delta ". La vaccination continue de protéger des formes graves de la maladie et de limiter les risques de contamination, insiste-t-elle. Le taux d’efficacité du vaccin par rapport au risque de contamination reste de l’ordre de 70%, indique la directrice de l’ARS.
Concernant le variant Omicron, les connaissances de virologues augmentent de jour en jour et les informations sont moins inquiétantes que prévu. Les caractéristiques de ce variant ne remettent pas en cause l’efficacité du principe actif du vaccin Pfizer, à conditions d’être protégé par une 3ème dose, rappel ou contamination précédente explique Martine Ladoucette.
" Les dernières connaissances font dire à l’OMS qu’il n’y a aucune raison de douter de l’efficacité du vaccin Pfizer contre le variant Omicron, même s’il faut déjà se projeter sur de nouvelles modalités de stimulation des anticorps dans la durée. "
Dose de rappel et activation du QR Code
Pour la dose de rappel, il ne faut pas confondre le délai minimum pour être éligible à la 3ème dose, soit 5 mois après la 2ème dose, et délai maximum à partir duquel le pass sanitaire n’est plus valide, soit 7 mois après la 2ème dose pour les plus de 65 ans dès le 15 décembre et pour les plus de 18 ans dès le 15 janvier.
A noter, un délai de 7 jours s’applique entre l’injection de la dose de rappel et l’activation du nouveau QR Code indispensable pour garder son pass sanitaire actif. Par exemple, une personne de 30 ans ayant eu sa 2ème dose le 15 mai, pourrait ne plus avoir son pass sanitaire valide à compter du 15 janvier devra donc faire sa dose de rappel avant le 8 janvier pour que son pass soit actif au 15 janvier.
Les personnes prioritaires au rappel, avant le 15 décembre pour les personnes de plus de 65 ans et avant le 15 janvier pour les personnes de plus de 18 ans pourront accéder aux centres de vaccination prioritairement. Ils sont ouverts 6 jours sur 7, avec ou sans rendez-vous, et des lignes sans rendez-vous sont dédiées aux personnes prioritaires, tout comme des créneaux prioritaires pour ces personnes au moment de la prise de rendez-vous téléphonique.
Une dose additionnelle et une dose de rappel pour le Janssen
" Les personnes qui ont reçu la monodose Janssen doivent impérativement, pour être protégés, bénéficier d’une seconde dose, ou "dose additionnelle", au minimum 4 semaines après la 1ère dose, ainsi qu’un rappel au minimum 5ème mois après la dose additionnelle " a insisté Martine Ladoucette.
Pour garder le bénéfice du pass sanitaire à partir du 15 décembre, ces personnes devront avoir eu la 2ème dose au plus tard le 15 décembre, à condition d’avoir eu la 1ère dose 8 semaines ou plus auparavant.
La vaccination des 5-11 ans à risque ouverte le 20 décembre
La vaccination des enfants de 5-11 ans est possible et recommandée pour les enfants à risque de formes sévères du Covid, présentant des pathologies telles que l’obésité, le diabète, des maladies respiratoires chroniques, des asthmes sévères, des cardiopathies congénitales ou encore des handicaps neuro-musculaires sévères.
A partir du 20 décembre, le CHU ou l’hôpital pour enfants de Saint-Denis vaccineront les enfants concernés.
20% des personnes symptomatiques sont positives au Covid
Le taux de positivité des tests de dépistage atteint 20% chez les personnes symptomatiques. Ainsi, une personne sur 5 qui a des symptômes est contaminée au Covid. Le niveau des tests bât chaque semaine le record de la semaine précédente, indique Martine Ladouccette. 72 700 tests ont été réalisés la semaine dernière, soit un peu plus de 10 000 tests par jour.
Afin de pallier les difficultés d’accès au dépistage, laboratoires vont faire un effort supplémentaire à destination des voyageurs. Dès ce week-end, et pleinement la semaine prochaine, ils vont mettre en place une plateforme de dépistage à l’aéroport. Les voyageurs ayant un vol das un délai de 48 à 24 heures pourront se faire tester sur cette plateforme pour alléger la contrainte sur les autres centres de dépistage. Ce service sera accessible ce samedi 11 et ce dimanche 12 décembre de 14h à 20h, et à partir du lundi 13 décembre, 7 jours /7, de 7h à 21h.