Les Réunionnais seront-ils à nouveau confinés ? Le chef de l’Etat s’exprime ce mercredi 28 octobre, à 23 heures, heure de La Réunion, pour annoncer de nouvelles mesures de lutte contre le coronavirus. Un reconfinement de quatre semaines est envisagé.
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"Les gens ne respectent plus les gestes barrières, certains ne croient pas au coronavirus, c’est pour ça qu’il se propage autant", estime Marie-Hélène, 67 ans, retraitée. Comme de nombreux Réunionnais, elle s’inquiète de la situation sanitaire dans l’île.
Ce mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron, va s’exprimer à la télévision, à 23 heures, heure de La Réunion, pour annoncer de nouvelles mesures. Le président de la République n’exclut pas un reconfinement. Selon des sources gouvernementales, la France pourrait être reconfinée pendant quatre semaines. Les écoles et collèges resteraient ouverts, le sort des lycées ne serait pas tranché, les Universités, elles, seraient fermées et le télétravail serait renforcé dans les entreprises.
Regardez les réactions sur Réunion La 1ère :
La piste du reconfinement national est largement évoquée au sein du gouvernement. Il pourrait commencer jeudi soir à minuit. La décision sera prise lors du conseil de défense ce matin, à Paris, avant la prise de parole d'Emmanuel Macron ce soir.
A quoi pourrait ressembler un confinement "intelligent" à La Réunion ? Selon le docteur Bernard-Alex Gaüzère, "des options existent comme des mesures de couvre-feu ou un confinement le week-end" quand les rassemblements familiaux sont encore trop nombreux. "Il faut restreindre sa vie sociale et appliquer la règle des six en limitant les rassemblements à six personnes, y compris dans la sphère privée", poursuit-il.
Pour que La Réunion garde son avantage, il est urgent de "contrôler sa vie sociale", ainsi que "les allées et venues des voyageurs avec la métropole", assure le docteur Bernard-Alex Gaüzère.
Regardez les précisions du Dr Gaüzère sur Réunion La 1ère :
Ancien chef de réanimation du CHU Nord, le docteur Gaüzère rappelle qu’en "cas de dépassement de nos capacités hospitalières, nous serons entièrement livrés à nous même. Nous ne pourrions pas évacuer les patients de réanimation vers la métropole où les services sont déjà saturés".
Ce mercredi 28 octobre, Emmanuel Macron, va s’exprimer à la télévision, à 23 heures, heure de La Réunion, pour annoncer de nouvelles mesures. Le président de la République n’exclut pas un reconfinement. Selon des sources gouvernementales, la France pourrait être reconfinée pendant quatre semaines. Les écoles et collèges resteraient ouverts, le sort des lycées ne serait pas tranché, les Universités, elles, seraient fermées et le télétravail serait renforcé dans les entreprises.
"On ne passera jamais Noël en famille"
La Réunion sera-t-elle aussi concernée par ce reconfinement ? A Saint-Denis, l’inquiétude grandit. "Les gens ne supporteront pas", assure Jafa. Pour Zoé, étudiante à l’Université, "un reconfinement serait difficile économiquement". "Je ne sais pas si les gens le respecteront, car certains ont très mal vécu le confinement", poursuit Zoé. Pour Thierry, 46 ans, un reconfinement à La Réunion est "nécessaire". "J’entends dire que le gouvernement gère mal la crise, mais c’est nous qui n’arrivons pas à respecter les gestes barrières, donc c’est logique qu’on en arrive à un reconfinement". "Si les Français continuent, on ne passera jamais Noël avec nos proches", s’agace Thierry.Regardez les réactions sur Réunion La 1ère :
Les Réunionnais craignent-ils un nouveau confinement ?
La piste du reconfinement national est largement évoquée au sein du gouvernement. Il pourrait commencer jeudi soir à minuit. La décision sera prise lors du conseil de défense ce matin, à Paris, avant la prise de parole d'Emmanuel Macron ce soir.
Quelles options pour La Réunion ?
Pour le docteur Bernard-Alex Gaüzère, ancien chef de service de réanimation du CHU Nord, "un reconfinement généralisé ne serait pas compris localement". "Le premier confinement n’avait pas été bien perçu à La Réunion, même s’il nous avait protégé, assure le docteur Gaüzère. Il nous faut un confinement intelligent, adapté à la situation épidémiologique du territoire".A quoi pourrait ressembler un confinement "intelligent" à La Réunion ? Selon le docteur Bernard-Alex Gaüzère, "des options existent comme des mesures de couvre-feu ou un confinement le week-end" quand les rassemblements familiaux sont encore trop nombreux. "Il faut restreindre sa vie sociale et appliquer la règle des six en limitant les rassemblements à six personnes, y compris dans la sphère privée", poursuit-il.
Pour que La Réunion garde son avantage, il est urgent de "contrôler sa vie sociale", ainsi que "les allées et venues des voyageurs avec la métropole", assure le docteur Bernard-Alex Gaüzère.
Regardez les précisions du Dr Gaüzère sur Réunion La 1ère :
Bernard-Alex -Gaüzère, La Réunion est-elle prête à se reconfiner ?
Le nombre de cas en hausse
Si La Réunion est relativement épargnée par l’épidémie, il y a toutefois des "signes d’inquiétude" avec une augmentation du nombre de cas de coronavirus ces quatre derniers jours. "Nous sommes passés de 50 cas en moyenne par jour, à 70 cas. Il faut se donner encore quelques jours pour voir si cette tendance se vérifie", remarque le docteur Gaüzère qui s’inquiète de la "diminution du nombre de tests de dépistages pratiqués par les voyageurs qui rentrent de métropole entre J+2 et J+4".L’insouciance des voyageurs
Il dénonce "l’insouciance des voyageurs qui ne se font pas tester à leur retour", alors que le nombre de cas importés repart à la hausse dans l’île. "Il faut peut-être maîtriser les voyages, limiter le nombre d’avions et de personnes arrivant à La Réunion et inciter les voyageurs à se faire dépister à partir de J+2", poursuit-il. La présidente de l’Union Régionale des médecins libéraux, Christine Kowalczyk, va même plus loin et demande à ce que ce test soit obligatoire.Ancien chef de réanimation du CHU Nord, le docteur Gaüzère rappelle qu’en "cas de dépassement de nos capacités hospitalières, nous serons entièrement livrés à nous même. Nous ne pourrions pas évacuer les patients de réanimation vers la métropole où les services sont déjà saturés".