Les futurs vacanciers ont dû revoir leurs projets de voyage. Avec la crise sanitaire, l’incertitude plane sur la reprise des vols et ses conditions. Difficile donc pour les clients d’obtenir des réponses de leurs compagnies aériennes. Certaines ne sont même pas sûres d’y survivre
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Destination la métropole pour les grandes vacances. Guillaume et sa petite famille avait prévu de s’y rendre du 13 juillet au 4 août. Un voyage prévu de longue date, bien avant l’épidémie de coronavirus et ses conséquences.
Mais alors comment faire pour repousser son vol, ou même se faire rembourser ses billets. Le père de famille a déboursé plus de 3 500 euros en billets d’avion pour passer des vacances avec sa femme et ses deux enfants, de 3 et 6 ans. Des billets normalement "modifiables", précise-t-il.
La compagnie aérienne concernée, French Bee, ne propose plus de vols depuis le 30 mars dernier et espère reprendre progressivement à partir du 12 juin prochain. En attendant, proposition a donc été faite à ce client de décaler son voyage dans un délai d’un an.
Plutôt favorable à un report de son voyage en juillet 2021, Guillaume semblait rassuré. Mais voilà, le délai d’un an court à partir de la date d’achat. Les billets ayant été achetés en septembre 2019, cela ne colle plus.
Les précisions avec Géraldine Blandin.
Pour de telles situations, les compagnies proposent à leur client un avoir, c’est le cas de celles desservant La Réunion. Sur son site internet, French Bee propose elle aussi à ces clients de bénéficier d’un avoir valable pendant 12 mois. La demande doit être formulée avant le 11 juin 2020.
C’est justement ce qu’a fait Guillaume, pourtant cela lui aurait été refusé.
Dans l’impasse, Guillaume a interpellé la députée réunionnaise Ericka Bareigts. La compagnie n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations.
Quoiqu’il en soit, proposer de décaler les dates des billets ou encore de faire un avoir aux clients uniquement, est illégal. C’est en tout cas ce qu’affirme l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Elle menace de porter l’affaire en justice, si les compagnies ne remboursent pas intégralement et immédiatement les clients qui en font la demande. Sur 76 compagnies passées au crible, 57 ne proposeraient pas de remboursement. A noter, un avoir est perdu si une compagnie fait faillite.
Selon la loi, une compagnie aérienne est tenue de proposer le remboursement à ses clients dans un délai de 7 jours en cas d’annulation de vol par la compagnie. Si elle peut tout de même proposer un avoir, elle ne peut en tout cas pas refuser un remboursement dans ce cas là.
Une directive européenne que les compagnies ont du mal à appliquer du fait de leur mode économique, selon Alain Bazot président de l’association UFC-Que Choisir.
L’IATA, association internationale du transport alerte sur la pire crise de l’histoire du transport aérien. Les pertes pourraient s’élever à plus de 250 milliards d’euros pour les compagnies aériennes. L’IATA appelle donc les Etats à les soutenir.
De très nombreuses compagnies aériennes risquent de se retrouver en faillite d’ici la fin du mois de mai. Air France-KLM vient, elle, d’être assurée d’un plan d’aide des gouvernements français et néerlandais, pouvant aller jusqu’à 10 milliards d’euros. Mais pour les autres, les compagnies low-cost notamment, la chute pourrait bien être vertigineuse.
A La Réunion, l’offre de vol pourrait en effet se réduire. La compagnie Corsair se retrouve, par exemple, en grand danger. 1 200 salariés sont ainsi menacés. Dans la zone Océan Indien, les effets de cette crise se font sentir pour les compagnies aériennes locales.
Les précisions de Jean-Régis Ramsamy.
Mais alors comment faire pour repousser son vol, ou même se faire rembourser ses billets. Le père de famille a déboursé plus de 3 500 euros en billets d’avion pour passer des vacances avec sa femme et ses deux enfants, de 3 et 6 ans. Des billets normalement "modifiables", précise-t-il.
Report, avoir ou remboursement ?
La compagnie aérienne concernée, French Bee, ne propose plus de vols depuis le 30 mars dernier et espère reprendre progressivement à partir du 12 juin prochain. En attendant, proposition a donc été faite à ce client de décaler son voyage dans un délai d’un an.
Plutôt favorable à un report de son voyage en juillet 2021, Guillaume semblait rassuré. Mais voilà, le délai d’un an court à partir de la date d’achat. Les billets ayant été achetés en septembre 2019, cela ne colle plus.
Les précisions avec Géraldine Blandin.
French Bee, un passager dans l'impasse
Pour de telles situations, les compagnies proposent à leur client un avoir, c’est le cas de celles desservant La Réunion. Sur son site internet, French Bee propose elle aussi à ces clients de bénéficier d’un avoir valable pendant 12 mois. La demande doit être formulée avant le 11 juin 2020.
C’est justement ce qu’a fait Guillaume, pourtant cela lui aurait été refusé.
Dans l’impasse, Guillaume a interpellé la députée réunionnaise Ericka Bareigts. La compagnie n’a pour l’heure pas répondu à nos sollicitations.
57 compagnies pourraient être assignées en justice
Quoiqu’il en soit, proposer de décaler les dates des billets ou encore de faire un avoir aux clients uniquement, est illégal. C’est en tout cas ce qu’affirme l’association de consommateurs UFC-Que Choisir.
Elle menace de porter l’affaire en justice, si les compagnies ne remboursent pas intégralement et immédiatement les clients qui en font la demande. Sur 76 compagnies passées au crible, 57 ne proposeraient pas de remboursement. A noter, un avoir est perdu si une compagnie fait faillite.
Selon la loi, une compagnie aérienne est tenue de proposer le remboursement à ses clients dans un délai de 7 jours en cas d’annulation de vol par la compagnie. Si elle peut tout de même proposer un avoir, elle ne peut en tout cas pas refuser un remboursement dans ce cas là.
Une directive européenne que les compagnies ont du mal à appliquer du fait de leur mode économique, selon Alain Bazot président de l’association UFC-Que Choisir.
Le malaise des compagnies aériennes
L’IATA, association internationale du transport alerte sur la pire crise de l’histoire du transport aérien. Les pertes pourraient s’élever à plus de 250 milliards d’euros pour les compagnies aériennes. L’IATA appelle donc les Etats à les soutenir.
De très nombreuses compagnies aériennes risquent de se retrouver en faillite d’ici la fin du mois de mai. Air France-KLM vient, elle, d’être assurée d’un plan d’aide des gouvernements français et néerlandais, pouvant aller jusqu’à 10 milliards d’euros. Mais pour les autres, les compagnies low-cost notamment, la chute pourrait bien être vertigineuse.
A La Réunion, l’offre de vol pourrait en effet se réduire. La compagnie Corsair se retrouve, par exemple, en grand danger. 1 200 salariés sont ainsi menacés. Dans la zone Océan Indien, les effets de cette crise se font sentir pour les compagnies aériennes locales.
Les précisions de Jean-Régis Ramsamy.