C'est le premier cas de COVID-19 au sein d'une prison de l'île. Le détenu, un sans-abri est arrivé mercredi, au sein du centre pénitentiaire de Domenjod. Aucun signe clinique n'a été observé. Testé jeudi, comme le veut le protocole, ses résultats sont tombés, ce matin. Il est positif au COVID-19.
Un détenu arrivé mercredi à la prison de Domenjod, à Saint-Denis a été testé positif au COVID-19. Il s'agit du tout premier détenu de l'île.
L'homme est un sans-abri, fraîchement arrivé dans cette prison, mercredi après-midi après avoir été jugé en comparution immédiate. Le détenu ne présentait aucun symptôme. Mais, comme le veut le protocole instauré depuis la semaine dernière dans les établissements de l'île, les détenus arrivant sont automatiquement testés au COVID-19 par une équipe mobile du CHU. 24 heures plus tard, son dépistage s'est avéré positif.
Arrivé au centre pénitentiaire, le détenu a ensuite été placé dans une cellule au sein du "quartier arrivant". Quartier où est regroupé l'ensemble des nouveaux détenus. Etant donné le contexte, le protocole veut que chaque nouvel arrivant est placé seul, dans une cellule, en quatorzaine dans ce quartier. L'homme a ensuite été préalablement fouillé et a recontré les différents intervenants pénitentiaires. S'il n'a pas croisé d'autre détenus , ce dernier a forcément été au contact de plusieurs personnels. Selon les dernières investigations, 11 personnels contacts ont été enregistrés. Mais ce chiffre pourrait évoluer dans les heures qui suivent. En effet, depuis le 21 mars, l'ensemble du personnel pénitentiaire dispose de masques et de gant de protection. Des mesures sanitaires qui concernent uniquement les personnes en contact direct avec les détenus. Le personnel administratif par exemple, n'est toujours pas protégé.
" L'inquiétude est grande " a déclaré ce midi, sur nos antennes, le secrétaire régional de FO pénitentiaire ( Force Ouvirère ). Vincent Pardoux a ainsi, immédiatement réclamé auprès de la direction, " un dépistage de l'ensemble des personnels en contact direct et indirect avec ce détenu ". Et dans les jours qui viennent, le représentant syndical souhaiterait un élargissement de ces dépistages au sein du centre de Domenjod.
En attendant, le détenu a été évacué et hospitalisé en fin de matinée, au CHU Nord afin de suivre l'évolution de son état de santé. A son retour à la prison de Domenjod, l'homme pourrait intégrer une unité spéciale " COVID-19 " créée très récemment. Cet espace est isolé dans une aile du centre pénitentiaire et seuls les surveillants volontaires pourront y excercer. Ils seront munis du matériel nécessaire avant d'entrer en contact avec le détenu positif, à savoir, masques et blouses.
Les précisions de Vincent Pardoux, secrétaire régional FO pénitentiaire dans notre 12h30 :
Ce scénario était redouté dans les établissements pénitentiaires. C'est pourquoi la Ministre de la Justice, Nicole Belloubet avait anticipé en demandant la libération de détenus en fin de peine. Mesures dont ont pu bénéficier certains prisonniers dans notre département. Une dizaine d'entre eux a pu quitter les trois sites pénitentiaires, Saint-Denis, le Port et Saint-Pierre. " Ces libérations anticipées ont pu être réalisées sur validation du procureur de la République. Et ces personnes sont assignées à résidence jusqu'à la fin de leur peine. Seuls les détenus à qui il reste moins de deux mois de peine, peuvent y prétendre " précise Vincent Pardoux, secrétaire régional FO pénitentiaire. Les détenus écroués et condamnés pour des faits graves, les crimes, les violences intra-familiales ou les faits de terrorisme n'entrent pas dans ce cadre.
Eric Tufféry, procureur de la République, était l'invité du 12h30 :
L'homme est un sans-abri, fraîchement arrivé dans cette prison, mercredi après-midi après avoir été jugé en comparution immédiate. Le détenu ne présentait aucun symptôme. Mais, comme le veut le protocole instauré depuis la semaine dernière dans les établissements de l'île, les détenus arrivant sont automatiquement testés au COVID-19 par une équipe mobile du CHU. 24 heures plus tard, son dépistage s'est avéré positif.
11 personnels contact
Arrivé au centre pénitentiaire, le détenu a ensuite été placé dans une cellule au sein du "quartier arrivant". Quartier où est regroupé l'ensemble des nouveaux détenus. Etant donné le contexte, le protocole veut que chaque nouvel arrivant est placé seul, dans une cellule, en quatorzaine dans ce quartier. L'homme a ensuite été préalablement fouillé et a recontré les différents intervenants pénitentiaires. S'il n'a pas croisé d'autre détenus , ce dernier a forcément été au contact de plusieurs personnels. Selon les dernières investigations, 11 personnels contacts ont été enregistrés. Mais ce chiffre pourrait évoluer dans les heures qui suivent. En effet, depuis le 21 mars, l'ensemble du personnel pénitentiaire dispose de masques et de gant de protection. Des mesures sanitaires qui concernent uniquement les personnes en contact direct avec les détenus. Le personnel administratif par exemple, n'est toujours pas protégé.
Dépistage du personnel
" L'inquiétude est grande " a déclaré ce midi, sur nos antennes, le secrétaire régional de FO pénitentiaire ( Force Ouvirère ). Vincent Pardoux a ainsi, immédiatement réclamé auprès de la direction, " un dépistage de l'ensemble des personnels en contact direct et indirect avec ce détenu ". Et dans les jours qui viennent, le représentant syndical souhaiterait un élargissement de ces dépistages au sein du centre de Domenjod.
En attendant, le détenu a été évacué et hospitalisé en fin de matinée, au CHU Nord afin de suivre l'évolution de son état de santé. A son retour à la prison de Domenjod, l'homme pourrait intégrer une unité spéciale " COVID-19 " créée très récemment. Cet espace est isolé dans une aile du centre pénitentiaire et seuls les surveillants volontaires pourront y excercer. Ils seront munis du matériel nécessaire avant d'entrer en contact avec le détenu positif, à savoir, masques et blouses.
Les précisions de Vincent Pardoux, secrétaire régional FO pénitentiaire dans notre 12h30 :
Vincent Pardoux, secrétaire régional de FO Pénitentiaire, réagit au prisonnier testé positif au COVID-19
Ce scénario était redouté dans les établissements pénitentiaires. C'est pourquoi la Ministre de la Justice, Nicole Belloubet avait anticipé en demandant la libération de détenus en fin de peine. Mesures dont ont pu bénéficier certains prisonniers dans notre département. Une dizaine d'entre eux a pu quitter les trois sites pénitentiaires, Saint-Denis, le Port et Saint-Pierre. " Ces libérations anticipées ont pu être réalisées sur validation du procureur de la République. Et ces personnes sont assignées à résidence jusqu'à la fin de leur peine. Seuls les détenus à qui il reste moins de deux mois de peine, peuvent y prétendre " précise Vincent Pardoux, secrétaire régional FO pénitentiaire. Les détenus écroués et condamnés pour des faits graves, les crimes, les violences intra-familiales ou les faits de terrorisme n'entrent pas dans ce cadre.
Eric Tufféry, procureur de la République, était l'invité du 12h30 :
Interview de Eric Tuffery, procureur de la république