Trop pour certains, insuffisant pour d’autres, le couvre-feu généralisé qui doit entrer en vigueur ce mercredi fait réagir. Population, restaurateurs ou encore syndicat hospitalier s’expriment suite à l’annonce de la mesure par le préfet de La Réunion.
Le préfet de La Réunion annonce l’entrée en vigueur d’un couvre-feu généralisé à tout le département de 22h à 5h dès demain, mercredi 24 février. Les chiffres sont en augmentation, 857 nouveaux cas de covid ont été confirmés sur les 7 derniers jours, soit une moyenne de 120 cas par jour. Jacques Billant opère donc un nouveau tour de vis.
Le taux d’incidence du département dépasse le seuil de 100 cas pour 100 000 habitants. Dans certaines communes, le taux d’incidence explose, comme aux Avirons. Une opération de dépistage y est prévue à la mairie dès demain.
Reportage de Réunion la 1ère.
Concertation avec les maires des 24 communes
Le couvre-feu généralisé a été annoncé après que le préfet de La Réunion se soit entretenu avec les 24 maires de La Réunion. Le couvre-feu pourrait être avancé à 20h ce week-end, en fonction de l’évolution de la situation. Un point sera fait avec la directrice de l’ARS ce vendredi.
L’avancement de l’heure du couvre-feu, tout comme l’instauration d’un confinement sur 15 jours, a été suggéré par certains maires, pour soulager la pression sur les hôpitaux, indique Serge Hoarau, le maire de Petite-Île et président de l’association des maires de La Réunion.
Hôpital, "arrêter les communications faussement rassurantes"
Le couvre-feu doit permettre de freiner la propagation du virus dans l’île, et donc le nombre de nouveaux cas. Mécaniquement, la pression sur les hôpitaux devrait diminuer. A l’heure actuelle, 108 lits de réanimation sont ouverts dans les différents établissements hospitaliers de l’île, des blocs opératoires ont été fermés. Pour la directrice de l’ARS, il y a une forte tension mais pas de saturation.
Pour David Belda, le secrétaire départemental FO Santé, " il faut arrêter les communications faussement rassurantes ". Pour le syndicaliste, l’hôpital est déjà saturé. On déprogramme des opérations, ajoute-t-il.
On arrive aujourd’hui dans une coopération régionale qui a atteint ses limites, selon David Belda. Un hôpital militaire doit être mis en place à Mayotte, pour la bonne prise en charge des Mahorais et des Réunionnais.
Un nouveau coup dur pour les restaurateurs
L’objectif est de réduire les contacts sociaux et les mouvements vers les lieux qui ont une vie nocturne. Les restaurateurs sont en première ligne. La mesure apparait comme un nouveau coup dur pour la profession, qui se dit tout de même prête à s’adapter.
Reportage de Réunion la 1ère à Saint-Pierre.
Pour Susan Soba, directrice de l’IRT, les aides économiques doivent être maintenues pour sauver les entreprises et les emplois dans le secteur touristique.