Après les plus de 60 ans et les personnes vulnérables, ce sont désormais les professionnels de santé, salariés du secteur médico-social, les aides à domiciles ou encore les pompiers, qui sont éligibles à la 2ème dose de rappel du vaccin contre le Covid-19, à La Réunion.
Une 2ème dose de rappel ouverte à tous les soignants
Pas de conditions d’âge, d’état de santé, ni de mode d’exercice pour y prétendre, précise l’Agence Régionale de santé de La Réunion. Cette nouvelle injection est donc ouverte :
- A tous les professionnels de santé,
- A l’ensemble des salariés du secteur de la santé et du secteur médico-social
- Aux aides à domicile intervenant auprès de personnes vulnérables
- Aux professionnels du transport sanitaire
- Aux pompiers.
Cette 2ème dose de rappel peut être administrée à partir de 6 mois après le premier rappel. En cas d’infection au Covid survenu après le 1er rappel, un délai de 3 mois après l’infection devra être respecté.
Du 12 au 17 juillet, 5 687 cas de Covid ont été enregistrés à La Réunion, ainsi que 7 décès. Des chiffres en augmentation. Le taux d’incidence est ainsi à 655 cas pour 100 000 habitants, et 5 lits de réanimation et 129 lits de médecine sont occupés par des patients positifs au Covid.
Les soignants restent soumis à l’obligation vaccinale
La 2ème dose de rappel de la vaccination contre le Covid ne rentre pas dans le champ de l’obligation vaccinal des personnels soignants, selon une directive de la direction générale de la santé du 26 juillet.
Pour autant, les soignants restent soumis à l’obligation vaccinale. Le 22 juillet dernier, la Haute Autorité de Santé réaffirmait sa position en faveur du maintien de l’obligation vaccinale. L’autorité publique considérait alors qu’il était trop tôt pour envisager la levée de l’obligation vaccinale des soignants.
Et la réintégration des soignants non-vaccinés ?
Une position partagée par le gouvernement, qui a donné lieu de vives prises de position au Parlement lors de l’examen du projet de loi sanitaire. Le ministre de la Santé, François Braun, confirmait par la même occasion que la réintégration des soignants non-vaccinés n’était pas à l’ordre du jour. Il déclarait ensuite qu’il se plierait à l’avis de la Haute Autorité de santé sur le sujet.
Députés et sénateurs ont de leur côté acté que si la HAS rend un avis indiquant que l’obligation vaccinale n’est plus justifiée, alors une réintégration des personnels non-vaccinés suspendus serait possible.
Avec cette 2ème dose de rappel qui ne rentre pas dans le champ de l’obligation vaccinale des soignants, la question du maintien de cette obligation est posée, et avec elle, donc, celle de la réintégration des soignants non-vaccinés.
A La Réunion, 17 soignants du CHU sont suspendus, sans salaire.