"C'est un miracle qu'on s'en soit sortis", raconte Bertrand, avec beaucoup d'émotion. J'ai assisté à d'autres cyclones, mais je n'ai jamais vu l'eau couler autant". Bertrand et sa locataire Marie-Paule sont des miraculés. Ce vendredi 4 février, au centre d'hébergement du 23e km, ils sont encore sous le choc de ce qu'ils ont vécu la nuit dernière.
L'eau traverse la maison
Le Sud n'a pas été épargné par Batsirai. Sur Commerson, il a plus jusqu'a 1 050 mm et les rafales ont dépassé les 120 km/h à la Plaine des Cafres. Jeudi soir, en pleine alerte rouge, la ravine de Bras de Pontho, en crue, déborde. Sous la force de l'eau, le mur de la maison de Bertrand et de sa locataire explose. L'homme tente alors de mettre Marie-Paule à l'abri, mais tous les deux sont emportés.
"La ravine du Bras de Pontho est passé dans la maison de madame, poursuit Bertrand. On a pu sortir mais là, on s'est fait prendre par l'eau sur une trentaine de mètres. Nous sommes passés sous une clotûre et arrivés sous le kiosque du voisin. Pour moi, j'étais mort". Ils sont secourus en urgence par les pompiers, choqués mais indemnes, et transportés au centre d'hébergement du 23e km.
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Ils ont pratiquement tout perdu
Ce vendredi après-midi, Bertrand et Marie-Paule sont retournés sur place. Leurs 5 chiens, également emportés par les eaux, sont décédés. Dans leurs maisons, de la boue et de l'eau. Ils ont pratiquement tout perdu. "Je n'ai plus rien du tout, confie Marie-Paule. Le pire, c'est vraiment de voir ma maison comme ça."