Dana Virin, Miss Réunion, s’engage dans la lutte contre les violences faites aux femmes

Dana Virin, Miss Réunion, s’engage dans la lutte contre les violences faites aux femmes.
Des femmes agressées, insultées, menacées : La Réunion est classée troisième département de France en matière de violences conjugales. La nouvelle miss Réunion, Dana Virin, veut lutter contre ce fléau. Elle s’est rendue au commissariat de Saint-Denis.

Dana Virin, la nouvelle Miss Réunion, s’engage auprès de la police nationale pour lutter contre les violences conjugales. Ce jeudi 23 septembre, elle a effectué une visite au commissariat de Saint-Denis. Dana Virin veut se rendre compte sur le terrain des actions menées pour aider les victimes de violences conjugales.

Profiter de sa notoriété

"L’objectif est de toucher le plus de monde possible grâce à ma petite notoriété, explique la nouvelle Miss Réunion. Je suis écoutée et suivie par un public où on retrouve des petites filles. Moi-même, j’ai été petite fille et je me suis inspirée des personnalités publiques et des engagements qu'elles portaient. Si je peux mettre une puce à leur oreille pour qu’elles en parlent autour d’elles, c'est déjà ça. Dans chaque famille, on a déjà connu une personne qui était victime de violences que ce soit verbal, psychologique ou physique". 

S'approprier la cause

Il y a presqu’un mois, lors de son élection, Miss Réunion avait promis de "se mobiliser pour l’émancipation des femmes". Elle avait fait part de sa volonté de participer à la lutte contre les violences intrafamiliales dans le Département.

A Saint-Denis, le commissaire Laurent Fraysse, directeur départemental de la sécurité publique, n’a pas hésité à la solliciter pour qu’elle mette sa notoriété au service de la lutte contre ces violences. "Quand j’ai entendu les propos qu’elle tenait à l’issue de son élection, nous étions au niveau des services de police à la recherche de moyens pour redonner une dimension supplémentaire à la lutte contre les violences conjugales, raconte Laurent Fraysse. Le choix de Dana Virin s’est fait naturellement. Après notre rencontre, elle a été extrêmement authentique dans sa démarche et elle s’est appropriée la cause".

Regardez les précisions de Réunion La 1ère :

Violences faites aux femmes : miss Réunion au chevet des victimes

 

Des visites en milieu scolaire

Miss Réunion va maintenant être formée par la brigade de protection de la famille pour comprendre "les enjeux en termes de traumatise ou de soutien à apporter aux victimes". "Je vais suivre un stage au sein de la brigade pour intervenir dans les lycées, collèges et écoles", explique Dana Virin. Une rencontre avec des victimes de violences conjugales est prévue.

"L’un des messages forts à faire passer c’est que les violences conjugales ne sont pas une fatalité, ajoute le commissaire Laurent Fraysse. L’intervention en milieu scolaire permettra d’apporter un volet éducatif et éviter de reproduire des schémas familiaux ancrés inconsciemment dans chacun".

"Lutter contre la banalisation de ce fléau"

"Ce fléau ne vient pas de nulle part, souvent on grandit avec ce phénomène et on a tendance à le banaliser et penser que c’est normal, remarque miss Réunion. L’idée est de montrer que non, ce n’est pas normal. Il y a aussi trop de femmes qui n’osent pas porter plainte et faire les démarches. L’objectif est de les aider et d’aller à leur rencontre par l’intermédiaire du commissariat et du milieu associatif".

La démarche est saluée par Frédéric Rousset, le président du CEVIF. "La dernière enquête Virage démontrait que les victimes se tournaient avant tout vers des familiers, les médecins et ensuite les policiers et gendarmes, remarque-t-il. Je pense que cette profession qui est au-devant de ce fléau a à cœur de mettre en place un schéma d'"aller vers" pour améliorer les dépôts de plaintes".

Quatre affaires de violences intrafamiliales par jour

Des femmes agressées, insultées, menacées : La Réunion est classée troisième département de France en matière de violences intrafamiliales. Chaque jour, les policiers de l’île interviennent sur quatre affaires de ce type en moyenne. Une plateforme nationale existe pour les victimes de violences conjugales, il s’agit du 3919. Ce numéro est opérationnel 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.