A partir du 22 juin, il ne sera déjà plus nécessaire de justifier de motifs impérieux pour voyager en Outre-mer. Le nombre de passagers par vol ne sera plus plafonné.
Au-delà du 22 juin, il n'y aura plus de motifs impérieux pour se rendre dans un territoire d'outre-mer. Le nombre de passagers par vol ne sera plus plafonné. Oui, les Francais pourront se rendre dans les territoires ultramarins cet été. (@RCI_GP)
— Annick Girardin (@AnnickGirardin) June 8, 2020
Une "bonne nouvelle" pour le secteur du tourisme
Les annonces de levée des mesures de restriction d’accès à La Réunion faites par la ministre des outre-mer hier soir est une "bonne nouvelle", selon Stéphane Fouassin, président de l’IRT. Une "bonne nouvelle" pour la destination et pour la relance de son activité économique, précise-t-il.Les professionnels du tourisme sont prêts à accueillir les touristes métropolitains dans les meilleures conditions, indique-t-il. Des actions de promotion et de communication vis-à-vis de ce marché démarreront donc dans les prochains jours.
Les professionnels sont prêts
Les professionnels du tourisme attendent désormais le retour des touristes, à l’image de ce propriétaire de gîtes et loueur de voitures à Saint-André. Ses véhicules sont à l’arrêt depuis le début du confinement, à la mi-mars. Le gérant va en vendre 6 sur les 30 qu’il possède.Propriétaire de gîtes et de chambres d’hôte également, 7 de ses 9 employés sont toujours au chômage partiel. La fin de la quarantaine le 10 juillet, signera sans doute la reprise. Une date attendue par ce professionnel, dont la clientèle est à 70% nationale, à 10% extérieur et à 20% locale.
Reportage de Henry-Claude Elma et Willy Fontaine.
"Trop tardif" pour l’UMIH
Les mesures annoncées ne satisfont pas pour autant totalement tous les professionnels. Pour Patrick Serveaux, président de l’UMIH, l’Union des Métiers et des Industries de l’Hôtellerie de La Réunion, elles devraient être appliquées beaucoup plus tôt." Nous souhaitions pour relancer l’activité, mais aussi pour relancer les déplacements entre la métropole et La Réunion, une date beaucoup plus précoce ", soutien Patrick Serveaux.
Ainsi le syndicat aimerait voir entrer en vigueur ces mesures le 22 juin, soit en même temps que le déplafonnement du nombre de passagers dans les avions et la fin des motifs impérieux.
Selon lui, le test de dépistage avant départ aurait pu être obligatoire plus tôt, comme l’UMIH l’avait exigé. Ce dispositif permettant, selon lui, de fiabiliser le corridor sanitaire mis en place entre la métropole et le département et ainsi d’éviter toute entrée du virus sur le territoire.
Patrick Serveaux, le président de l’UMIH était l’invité du journal télévisé de 19h de Réunion la 1ère.
" Trop tard " pour le Medef aussi
Le Medef Réunion estime également que les mesures annoncées devraient entrer en vigueur avant le 10 juillet. Il estime que tout se joue maintenant, à savoir le choix des destinations de vacances, l’organisation des entreprises locales pour accueillir les touristes ou encore le lancement des campagnes de communication." Attendre le 10 juillet pour lever la quarantaine, c’est pour le gouvernement et nos élus assumer le risque que notre territoire fortement dépendant du tourisme, identifié comme un secteur économique prioritaire, ne soit plus visible sur l’échiquier mondial du tourisme pour les prochaines années, et tout un pan de notre économie et de nos emplois soit détruit ", écrit dans un communiqué le Medef Réunion.
Selon le Medef Réunion, l’ensemble des syndicats et groupements professionnels du tourisme de La Réunion en appellent au gouvernement pour prendre la mesure de la réelle urgence à lever la quarantaine immédiatement, en contrepartie de dépistage. Ils appellent le président de Région à porter cette demande.