Fouets et spatules s’agitaient ce mercredi 25 mai 2022 dans le laboratoire de pâtisserie du CFA (Centre de formation des apprentis) de Sainte-Clotilde. Plusieurs apprentis s’affairaient à la préparation de leur entremets, dans le cadre du Challenge des arts sucrés, un concours de jeunes pâtissiers organisé par le centre.
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Pour ajouter un peu de difficulté à l’épreuve, les participants devaient inclure à leur dessert une épice, ayant le choix entre la cannelle, le piment, et le curcuma. Une épice à marier aux autres ingrédients d’un entremets au chocolat, comprenant obligatoirement un biscuit, un insert, une mousse et un glaçage.
Piment et chocolat
Chloé, elle, a opté pour le piment la pâte, ajouté à sa mousse au chocolat. “On aura le goût du chocolat, puis on va sentir le piment qui arrive fort derrière”, explique l’apprentie, passionnée de pâtisserie, notamment de “wedding cakes” et de “number cakes”. “Je pense continuer là-dedans jusqu’à avoir plusieurs diplômes, le CAP, la mention...”, ambitionne Chloé.
A quelques mètres, Kimberley a elle aussi choisi l’association piment-chocolat. “Les Réunionnais aiment manger pimenté, donc j’ai choisi cette épice pour relever le goût”, justifie-t-elle. Là encore, on a à faire à une passionnée. “Chez moi je fais des gâteaux pour la famille, pour les anniversaires et les communions, ça m’a donné envie d’en faire mon métier”, raconte Kimberley Técher, en première année de CAP pâtisserie, qui a d'ailleurs remporté cette édition du challenge Arts sucrés.
Une passion qui gagne du terrain
Parmi les participants au concours du jour, beaucoup de filles. Pour Didier Hermette, professeur depuis 16 ans au CFA de Sainte-Clotilde, le constat est le suivant : la pâtisserie attire de plus en plus, de filles notamment, mais aussi d’aspirants à une reconversion professionnelle. “On a eu des personnes qui étaient précédemment en fac de droit, un professeur d’histoire-géo, des gens approchant la retraite...”, observe Didier Hermette.
Montrer la réalité
Pour autant, son rôle est aussi de leur apprendre la réalité de ce métier, qui demande beaucoup d’investissement, au-delà de ce que laissent voir les émissions de télévision. “Il faut leur expliquer que c’est beaucoup de créativité, et donner beaucoup de soi-même. On nous montre de belles pièces à la télé, mais lors d’émissions qui durent une heure de temps, ce n’est pas la réalité. C’est être derrière les fourneaux et passer beaucoup de temps en laboratoire”, tempère Didier Hermette.