Dengue : lâcher de moustiques stériles pour contrer l’épidémie

Alors que l’épidémie de dengue poursuit sa progression, dépassant 1000 nouveaux cas par semaine, les autorités envisagent de lutter contre la propagation avec un lâcher de moustiques stériles. La première expérimentation est prévue d’ici juin dans un quartier de Sainte-Marie après concertation.
Les actions menées jusqu’ici contre les moustiques vecteurs de la dengue n'ont pas suffit à limiter la propagation. Après des mois de lutte anti-vectorielle, force est de constater que les moustiques continuent de proliférer. Le nombre de nouveaux malades de la dengue diagnostiqués chaque a d’ores et déjà dépassé la barre des 1000 cas (1116 cas confirmés du 15 au 21 avril 2019). Et toutes les communes de l'île sont désormais concernées.

Alors, pour lutter contre la propagation du virus, la technique de l’insecte stérile (TIS) apparaît comme un outil supplémentaire non négligeable. Depuis plusieurs années, les scientifiques de l’IRD (Institut de Recherches et de Développement) planchent sur ce projet dans l’espoir de faire baisser la population de moustique tigres, vecteurs de maladies comme la dengue. Aujourd’hui ils souhaitent lancer la phase expérimentale dans la nature, c'est-à-dire le lâcher d’aedes albopictus mâles qui iront stériliser les femmes, responsables des piqûres.
 

Un quartier de Sainte-Marie choisi pour l’expérimentation

C’est à Duparc, dans une cité regroupant une centaine d’habitations, que les moustiques stériles devraient être lâchés. Le quartier choisi se situe à proximité de ravine et de champs de cannes. Mais avant de passer à la phase opératoire du projet, la mairie souhaite une plus grande concertation avec sa population.

Reportage de Michelle Bertil et Laurent Figon :