Dernier avertissement du préfet pour les bars et restaurants de certaines communes

Le préfet déplore que certains bars et restaurants de l’île ne s’assurent pas du respect des mesures sanitaires en vigueur, et en particulier à Saint-Gilles et à Saint-Pierre. Il pourrait prononcer la fermeture partielle des établissements la nuit.
Le préfet Jacques Billant n’a donc pas annoncé de confinement, ni de couvre-feu ce soir, si ce n’est la menace qui pèse sur Saint-André où l’épidémie continue de progresser dangereusement. Le monde économique respire donc à nouveau. Et notamment, les bars et restaurant de l’île.

C’est ce qu’explique Philippe Doki Thonon, le vice-président de l'Union des métiers de l'Industrie et de l'Hôtellerie (UMIH), tout en rajoutant ce bémol. "C’est un grand soulagement mais également une inquiétude car il y a quand même des menaces, du fait du comportement de certains, tant du point de vue entreprise que de la clientèle…"
 

Les protocoles ne sont pas respectés à Saint-Gilles et à Saint-Pierre

Les contrôles réalisés dernièrement par les autorités ont en effet permis de lever le voile sur le respect des mesures sanitaires les bars et restaurants de l’île. Si une partie des professionnels a pris la mesure de la situation sanitaire et des enjeux économiques liés au respect des gestes barrière, certains établissements ne s’assurent pas du respect des protocoles et de la réglementation par leur clientèle.

Le préfet Jacques Billant a ainsi annoncé ce vendredi soir que les contrôles et les sanctions allaient être renforcés. Il a mis en garde plus particulièrement les établissements de Saint-Gilles et de l’Hermitage, et enfin du front de mer de Saint Pierre où "les protocoles sanitaires ne sont pas respectés".

Si un effort de redressement n’est pas fait sur ces deux communes, le préfet prononcera la fermeture des bars et des restaurants à compter de 21h. Une mesure pour le moins dissuasive. Les sanctions administratives seront également durcies en cas d’infraction : la fermeture administrative est portée de 10 à 20 jours et elle pourra aller jusqu’à un mois en cas de récidive.
 

Philippe Doki Thonon : "J’en appelle à la responsabilité de chacun"

"Ce qui est dommage, mais je comprends le préfet, c’est que pour quelques entreprises qui ne respectent pas les règles, on sanctionne tout le monde", a réagi Philippe Doki Thonon, le vice-président de l'Union des métiers de l'Industrie et de l'Hôtellerie (UMIH).

"C’est vraiment dommage mais comment faire autrement ? J’en appelle à la responsabilité de chacun. Après on ne pourra pas venir se plaindre ! On n’a pas de couvre-feu, ni de fermeture, donc je pense que les chefs d’entreprises dans les restaurants et les bars doivent faire très attention pour que l’ensemble du secteur continue à travailler normalement pour préparer cette fin d’année".