Des chocolats de Pâques, il y en a pour tous les goûts, mais à quel prix ?

En matière de chocolat, chacun ses goûts. Raphaël a "une préférence pour le chocolat au lait, qui rappelle l'enfance". Une autre passante croisée avoue son coup de coeur pour "le chocolat au praliné, excellent mélange entre amandes, noisettes, et chocolat au lait".

Pour cette autre dame, c'est l'amertume du chocolat noir qui séduit, et plus précisément "le chocolat très noir avec des bouts de noisettes dedans". Monsieur lui, préfère le chocolat au lait, "au goût c'est mieux". "Je vais acheter une grosse poule en chocolat", confie-t-il. 

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Des clients "très surpris"

Si comme monsieur, vous allez vous rendre ou vous êtes déjà rendus dans une chocolaterie pour vous offrir une douceur de Pâques, vous avez sûrement pu constater les prix des chocolats cette année. 

Stéphane, qui a refusé d'acheter en supermarché cette année, afin de privilégier un produit de meilleure qualité en chocolaterie, est un peu ébahi par les prix pratiqués dans ce commerce du Port. "On constate que le prix est très très important comparé à l'année dernière. Je suis surpris des prix, mais c'est comme ça, on n'a pas le choix. On fait l'effort, mais on a décidé de prendre le plus petit modèle", témoigne-t-il. 

"10,60 euros les 100 grammes" 

Le cornet de petits chocolats de Pâques de 180 grammes à 29 euros, la boîte de 27 spécialités, soit 335 grammes, à 54,70 euros... il y a de quoi refroidir ceux dont les budgets sont les plus resserrés. 

Pourtant, Jessy, la vendeuse, souligne que l'enseigne a "essayé de garder le meilleur rapport qualité-prix", et que le prix au poids du chocolat en vrac a même baissé, à 10,60 euros les 100 grammes. Du chocolat belge, en général à 70% de cacao, issu de plantations en grande partie situées en Equateur.

Envolée des cours du cacao

La hausse des prix se fait sentir sur l'ensemble des revendeurs de chocolat. 

En cause, les cours mondiaux du cacao, qui ne cessent de s'envoler depuis l'année dernière. En moins d'un an, le prix de la tonne de fèves a été multiplié quasiment par trois. Rien que cette année, la hausse est spectaculaire : de 6 000 dollars environ début 2024, le cours de la tonne de fèves de cacao vient de passer ce mardi 26 mars 2024 la barre des 10 000 dollars. Un record qui n'avait pas été atteint depuis la fin des années 70. 

Spéculation et mauvaises récoltes 

Cette hausse des prix n'est pas sans raison : spéculation d'une part, et de mauvaises récoltes d'autre part, expliquent la situation actuelle. Le réchauffement climatique notamment, a conduit à des conditions météo défavorables à la culture du cacao dans les gros pays producteurs d'Afrique que sont le Ghana et la Côte d'Ivoire, entre pluies torrentielles et épisodes de sécheresse.