Des élèves sensibilisés aux dangers de la route au lycée Hintermann-Affejee

Les élèves de seconde ont pu faire un tour en voiture-tonneau, qui simule un accident de la route.
Le lycée Mémona Hintermann-Afféjee de Saint-Denis a tenu sa première journée d'éducation routière ce vendredi. L'occasion pour des jeunes usagers de la route de prendre conscience que de petites infractions peuvent causer de graves accidents.

Pendant que dans quelques salles du lycée Mémona Hintermann-Afféjee certains planchaient sur leurs épreuves de spécialité du baccalauréat, ce vendredi matin, les élèves de seconde eux, ont bénéficié d’une opération de prévention routière. Une action obligatoire depuis 2015 dans tous les lycées. 

Regardez le reportage de Réunion La 1ère : 

Sécurité routière : une journée pour mobiliser les jeunes

Même s’ils n’ont pas leur permis de conduire, ces lycéens sont déjà des usagers de la route à part entière, que ce soit en tant que piétons, conducteurs de vélos, ou deux-roues motorisés. Ce genre d’actions répond à encore plus d’enjeux quand on sait que les accidents représentent la première cause de mortalité chez les 18-25 ans.

Voiture-tonneau et vidéos d'accidents 

Les informer des dangers de la vitesse, de l’alcool au volant, ou encore de l’absence de port de la ceinture, ou pour les deux-roues, de casque, relève d'une vraie nécessité. “Ce sont des adolescents en pleine construction, l’intérêt est de leur donner les informations sur les dangers de la route, sensibiliser ces utilisateurs et futurs conducteurs”, affirme Gilles Marel, proviseur adjoint au lycée Mémona Hintermann-Afféjee.

Pour ce faire, rien de tel qu’un petit tour mouvementé en “voiture-tonneau”, ou le visionnage d’images d’accidents témoignant de la vulnérabilité des deux-roues. Le brigadier-chef Dorval de la police nationale renchérit : “Ces jeunes sont déjà en âge d’utiliser un cyclomoteur. 50% des tués sur les routes à La Réunion le sont en deux-roues, et il y en a déjà trop depuis le début de l’année”.

Instaurer le dialogue

L’usage de vidéos se révèle selon lui, d’une redoutable efficacité, complémentaire aux échanges et débats.

“C’est à travers les images qui parlent d’elles-mêmes qu’ils prennent conscience qu’il ne faut pas attendre qu’il y ait un accident pour changer de comportement et adopter une conduite respectueuse du Code de la route”

Brigadier-chef Dorval, police nationale

Au-delà, il s’agit aussi d’instaurer un véritable dialogue et de casser les a priori. “Quand on arrive, ils nous voient en tant que policiers et mettent des barrières, mais on les met à l’aise, on  leur fait comprendre qu’on est là pour débattre, avoir un échange constructif. Mais on leur fait aussi comprendre que les policiers sont là non pas pour sanctionner et verbaliser, mais tout simplement faire respecter le Code de la route”, observe le brigadier-chef.