Le procès en appel des deux adolescents, auteurs des jets de galets, qui ont coûté la vie à Kenya, 25 ans, en septembre 2023, démarre ce jeudi 13 février.
Les deux principaux protagonistes ont été reconnus coupables et condamnés à 9 ans de prison, avec maintien en détention, en novembre 2024. Ils avaient été écroués et mis en examen pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".
Deux journées d'audience
Le procès en appel se tient sur deux jours. La journée a démarré, ce jeudi 13 février, avec l'instruction des faits. La police a résumé l'enquête, les deux adolescents ont ensuite répondu à un interrogatoire sur les faits pour clôturer la matinée.
"Un procès indécent"
Selon l'avocat de la partie civile, Me Cyril Tragin,"l'attitude des adolescents appelés à la barre est par moment pire qu'en première instance où on leur reprochait déjà un mutisme et un manque d'empathie criant".
Cet appel est de l'indécence puisque l'adolescent dit qu'il fait appel, uniquement parce que son avocat le lui a conseillé.
Me Cyril Tragin, avocat de la partie civile
Le compagnon de Kenya est hors département."Mon client Damiano Parisi a décidé de ne pas venir pour ne pas revivre une deuxième fois ce procès difficile, il a vu le désastre causé par ce jeu de jets de galets", explique l'avocat.
En première instance, les réquisitions allaient jusqu'à 10 ans, j'espère que la cour va monter au maximum parce que ce dossier le mérite.
Me Cyril Tragin, avocat de la partie civile
"Toujours le même discours"
Cet après-midi, c'est la personnalité des deux accusés qui a été dépeinte au prétoire par les psychologues et les éducateurs de chacun des adolescents. Cette étape est cruciale, c'est un point sur lequel s'appuie la défense. Me Georges André Hoarau, l'avocat de l'un des mineurs condamné à 9 ans de prison assure qu'il "ne voit pas comment la justice peut aggraver une peine contre un primo délinquant qui a des carences manifestes, qui reconnaît les faits et qui n'a pas mesuré la gravité de ce qu'il faisait".
Un argument inconcevable pour l'avocat de la partie civile.
Les accusés n'ont aucune prise de conscience, c'est toujours le même discours, voire pire qu'en première instance, on est face à des mineurs dont la réadaptabilité laisse présumer de graves dangers pour la société française.
Me Cyril Tragin, avocat de la partie civile
"Ces jeunes qui ont bientôt 17 ans, doivent prendre conscience qu'ils ont tué quelqu'un, qu'ils auraient pu tuer beaucoup plus, assène l'avocat. Ma cliente a été condamnée à vie, son fils a été condamné à ne plus jamais voir sa mère", ajoute-t-il.
Demain,vendredi 14 février, les plaidoiries rythmeront la dernière journée de ce procès en appel.