À partir de ce mercredi 11 décembre 2024, les autorités sanitaires françaises rendent obligatoires en France, la présentation d'une ordonnance en pharmacie pour se voir délivrer huit médicaments anti-rhume considérés comme dangereux.
Sous forme de comprimés ou encore par spray nasal, ils visent à décongestionner et désencombrer le nez. Mais depuis plusieurs années, ils font l'objet de critiques, à commencer par l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) elle-même, car ils peuvent provoquer de graves effets secondaires comme des accidents vasculaires cérébraux (AVC) et des infarctus.
Humex, Actifed, Dolirhume, Nurofen, Ibuprofène et Rhinadvil sont notamment concernés.
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Des médicaments qui contiennent de la pseudoéphédrine
Les huit médicaments concernés par cette nouvelle interdiction sont les suivants : Humex Rhume, Actifed Rhume, Actifed Rhume jour et nuit, Nurofen Rhume, Dolirhume Paracétamol et Pseudoéphédrine, Dolirhumepro Paracétamol Pseudoéphédrine et Doxylamine, Rhinadvil Rhume, Ibuprofène/Pseudoéphédrine, Rhinadvilcaps Rhume et Ibuprofène/Pseudoéphédrine.
Ces médicaments contiennent la molécule pseudoéphédrine. Il s'agit d'un vasoconstricteur. Autrement dit, une substance active qui réduit le diamètre des vaisseaux sanguins employés pour déboucher le nez.
La pseudoéphédrine est administrable par voie orale. En général, elle est associée à l'Ibuprofène ou au Paracétamol afin de soulager les symptômes tels que des maux de tête et de la fièvre. Son utilisation est réservée aux enfants de plus de 15 ans et aux adultes.
Certains médicaments déjà hors rayons
Les pharmacies de La Réunion se préparent déjà à retirer les médicaments interdits de leurs rayons. Certains médicaments n'y sont plus depuis "un bon moment", confie Aziz Sidambarom, pharmacien à Saint-Denis. C'est le cas pour l'Humex par exemple. "Ça fait longtemps qu'on l'a sorti des rayons, car il y a un risque pour les patients", souligne le pharmacien consciencieux.
Vers d'autres médicaments interdits à la vente libre ?
Cette interdiction coïncide avec la liste de la revue médicale Prescrire qui s'attaque plus largement à 88 médicaments comme le Smecta ou le Vogalène. Pourtant, selon les pharmaciens, ces derniers ne représentent pas de réels risques pour la santé puisqu'ils sont pris sur une "courte durée".
"Le Smecta, on le prend sur deux ou trois jours, pas plus. Donc, il n'y a pas d'effets considérables. Il n'y a pas lieu de s'alarmer pour ça", lance Aziz Sidambarom, en tentant de rassurant les patients.
La revue médicale Prescrire conseille de ne pas consommer les médicaments dont le rapport "bénéfique-risque" impacterait la santé.