Disparition de deux parachutistes : aucun signe de voile, l’enquête a débuté

Au lendemain de la disparition de deux hommes après avoir sauté d’un hélicoptère à 6 000m d’altitude, les recherches se poursuivent dans les airs et à terre. Parallèlement, l’enquête a débuté. Trois personnes ont été auditionnées.

A La mi-journée, les recherches du matin n’ont rien donné. L’hélicoptère du PGHM a survolé la zone définie comme prioritaire durant près de deux heures ce dimanche 14 novembre au matin. Aucun signe de voile n’avait été relevé.

Un autre hélicoptère d’une compagnie prive a ensuite pris le relais. Les conditions de survol étaient compliquées par un vent soutenu dans le secteur.

Militaires et bénévoles mobilisés au sol

Au sol, une vingtaine de gendarmes et 30 parachutistes, civils et militaires du RPIMa, sont partis du Pas des Sables pour couvrir la zone jusqu’au Belvédère du Morne-Langevin. Là-aussi, aucune trace des deux hommes portés disparus depuis hier à la mi-journée.

Les forces de l’ordre reçoivent des témoignages et autres indices qu’ils doivent vérifier. Une voile aurait été aperçue dans la rivière des Remparts, une piste qui nécessite aussi confirmation.

Regardez le reportage de Réunion la 1ère :

Parachutistes portés disparus : les recherches n'ont rien donné ©Réunion la 1ère

 

Les deux hommes recherchés sont des quadragénaires. Ce sont des parachutistes expérimentés, l’un a 1 000 sauts à son actif et l’autre 800 sauts. Ils sont portés diparus depuis leur saut à 6 000 mètres d'altitude au-dessus du Morne-Langevin dans la matinée d'hier, samedi 13 novembre.

Les recherches se poursuivent lundi

A l’issue de cette journée de recherches, toujours aucune trace des deux parachutistes. Durant plus de 6 heures, gendarmes et bénévoles ont inspecté quasiment tout le plateau du Morne-Langevin en ratissant notamment tout le bord du rempart, explique le Lieutenant Stéphane Narbaud, commandant du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne.

Demain, lundi 15 novembre, les recherches se poursuivent. Un survol en hélicoptère privé est prévu. Les gendarmes seront, eux, mobilisés au sol. La zone "cohérente" supposée de point de largage a ainsi été passée au peigne fin. Il n’y aura donc pas d’autre vague de ratissage de la sorte, mais plutôt des recherches sur des zones ciblées.

" En hélico, on voit énormément de choses. On voit quasiment tout le couvert végétal, maintenant ce qui est compliqué, c’est que si ils sont dans des remparts, dans des bois, ça va être très très très difficile de les localiser. "

Lieutenant Stéphane Narbaud, commandant du Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne

 

Les gendarmes n’excluent pour autant rien, au moindre indice ils iront vérifier, assurent-ils.

Une enquête en cours

En parallèle des recherches, une enquête a été ouverte pour comprendre ce qui s’est passé. Elle a été confiée à la brigade de gendarmerie de Saint-Joseph, avec le concours de la Brigade de Gendarmerie des Transports Aériens.

Des auditions ont débuté dès hier, samedi 13 novembre. Le pilote de l’hélicoptère, le "helper", aide au largage qui accompagne le pilote, et le président du club qui organisait la manifestation.

28 personnes ont été largués hier, dont certains au-dessus de Pierrefonds. Six largages de quatre parachutistes étaient prévus à 6 000 mètres d’altitude dans le secteur de Morne-Langevin vers la zone de poser de Grand-Coude.