Disparition de Mathieu Caizergues : l’instruction touche à sa fin

Le 13 décembre, le juge d’instruction a signifié aux différentes parties que son travail était terminé. Elles ont 3 mois pour présenter une demande d’acte. La mère de Mathieu Caizergues fait savoir sa colère et évoque sa peur de ne jamais savoir ce qui est arrivé à son fils.
Si la procédure entre dans sa phase de règlement, l’instruction n’est pas encore totalement clôturée.  Pourtant pour Delphine Caizergues, la mère de Mathieu Caizergues, ce gendarme disparu lors d’une randonnée à Mafate en juin 2017, l’annonce ne passe pas.

Le mystère de la disparition de son fils n’est pas résolu. En colère, elle craint de ne jamais savoir ce qui est arrivé à son fils.
  

L’espoir d’un procès

Delphine Caizergues restait dans l’attente d’un procès pour que soit enfin faite la lumière sur ce qui a pu se passer ce jour-là. Pourquoi, par exemple, les deux compagnons de randonnée de Mathieu, les derniers à l’avoir vu, ont attendu près de 3 heures avant d’appeler les secours.

Ils ont bien été placés en garde à vue et entendus une première fois le 26 juillet 2017, et relâchés le lendemain. Après la déclaration du décès du gendarme le 22 juin 2018 par le parquet, un juge d’instruction est saisi. Les deux hommes seront mis en examen le 11 juillet  pour " non-assistance à personne en danger ", et une information judiciaire ouverte pour " homicide involontaire ".
 
Après le rejet d’une requête en nullité par les magistrats de la cour d’appel le 2 juillet 2019, les deux compagnons de randonnées resteront mis en examen. La famille de Mathieu Caizergues conservait alors l’espoir de voir un jour un procès se dérouler.
  

Quelle suite pour la procédure ?

Selon l’avocat de la famille Caizergues, Jean-Marc Darrigade, si aucune demande d’acte présentée n’est traitée ou acceptée par le juge dans les 3 mois, le dossier sera envoyé au procureur de la République. Il devra alors donner son avis, faire un résumé et dans un réquisitoire dire ce qu’il souhaite donner comme orientation à cette procédure.

Il peut ainsi demander le renvoi des personnes déjà mises en examen devant le tribunal correctionnel, du chef d’omission de porter secours. Mais il peut également demander le non-lieu, s’il considère qu’il n’y a pas assez d’éléments.
 

" Ensuite, le juge d’instruction, sur la base de ce réquisitoire et des observations des parties, prendra lui la décision terminale, qui peut être une ordonnance de renvoi ou une ordonnance de non-lieu ", Me Jean-Marc Darrigade, avocat de la famille Caizergues.


Les précisions d'Aurélie Constant.
©Reunion la 1ère

Une demande de reconstitution a été faite. Rejetée le 13 décembre dernier, elle devrait être réétudiée dans quelques semaines par la cour d’appel.