A chaque élection, la surcharge de travail se répète pour les agents de La Poste. 697 000 plis électoraux doivent être distribués dans les boites aux lettres des électeurs, ce qui correspond à 3 ou 4 fois la charge de travail habituel dans des délais très réduits.
Profession de foi, bulletins de vote, la propagande électorale impose des efforts supplémentaires, répétés à chaque scrutin, que la direction de La Poste ne prendrait pas en compte, estime Bruno Aporchat, le secrétaire départemental de Sud PTT.
Une surcharge de travail et un manque de rémunération
Son syndicat a déposé un préavis de grève à partir du lundi 24 juin et jusqu’au samedi 6 juillet. Parmi les revendications, le versement d’une prime de 500 euros par facteur et par scrutin est demandé, ainsi que des renforts sur cette période. Il estime que les factrices et les facteurs ne sont pas rémunérés à la hauteur de ce que touche La Poste.
" Ils nous disent qu’ils n’ont pas les moyens, qu’ils ne font pas de bénéfices ", indique le syndicaliste. Pourtant selon lui, la Poste " touche la subvention ", mais " ne veut rien donner ".
L’Etat verse une enveloppe de 80 millions d’euros, au niveau national, pour assurer cette distribution, précise Bruno Aporchat. Ramené à l’échelle locale, cela correspondrait à 1 300 euros par agent.
Un préavis de grève du 24 juin au 6 juillet
Sud PTT appelle les agents à a mobilisation, en ne distribuant pas les plis tant que les revendications ne seront pas satisfaites. Des réquisitions sont toutefois possibles, mais sur ordre du préfet uniquement.
Il peut le faire pour les agents de la fonction publique, or la plupart des agents de La Poste sont au statut privé, précise Bruno Aporchat. Ce sera donc très compliqué de faire des réquisitions, selon lui.