La ville de Saint-Joseph accueille une nouvelle boutique solidaire d’Emmaüs. Vêtements pour bébés, enfants et adultes, chaussures, accessoires… Des produits divers issus de dons avant d’être remis à la vente à bas prix sont proposés.
Le reportage de Réunion La 1ère :
Avant d’être mis en vente, ces articles sont d’abord triés : "tout ce qui est tâché ou déchiré est recyclé. Tous les bons produits sont remis en vente en boutique" explique Nathalie Dumain, responsable de la boutique.
Réinsérer des personnes sans domicile par l’emploi
Mais la proposition de produits à bas coût n’est pas la seule nouveauté de ce nouveau point de vente. Une autre action est mise en place. Il s’agit du dispositif "premières heures en chantier", qui permet de recruter des personnes à la rue, et de leur proposer un contrat adapté. Aujourd’hui, on a déjà deux personnes qui ont été recrutées. D’autres le seront dans les semaines à venir" précise Emmanuel Cazeau, directeur d’Emmaüs Grand Sud.
Des personnes qui travaillent "4h, 8h ou 12h par semaine, selon leurs compétences et comme ils le veulent. Ils sont rémunérés. Ça leur permet de se réinsérer" ajoute Nathalie Dumain. "Il y a une fonction éducative dans la mesure où on n’attend pas de rentabilité sur le poste de travail. On va les apprendre à arriver à l’heure, respecter des consignes pour qu’ils puissent intégrer un dispositif plus classique et pouvoir rentrer dans une entreprise" souligne Laurent François, responsable de la boutique solidarité Emmaüs Grand Sud.
"Il y a une vraie urgence à Saint-Joseph"
Pour Emmanuel Cazeau, directeur d’Emmaüs Grand Sud, cette nouvelle boutique répond à un besoin. "Il y a une vraie urgence sur Saint-Joseph car aujourd’hui on a plus de 50 personnes à la rue. Mais vous avez aussi des personnes sans domicile stable qui réside provisoirement chez des amis. On en a dénombré une cinquantaine dans ce cas".
Par ailleurs, "à la boutique solidarité, on a une augmentation de la fréquentation des personnes qui viennent utiliser les services proposés comme la buanderie et les repas" constate Laurent François, responsable de la boutique solidarité Emmaüs Grand Sud. Des personnes qui viennent "pour retrouver une dignité à travers l’hygiène et pouvoir se nourrir. On accueille entre 40 et 70 personnes aux repas de solidarité" conclut-il.