Emnati à Madagascar : 14 morts et 153 000 sinistrés

Les derniers bilans du passage d'Emnati à Madagascar sont glaçants : 14 morts et 153 423 sinistrés. De nombreuses villes et villages du Sud sont détruits à plus de 80%. Plus de 9 000 familles déplacées, préventivement, attendaient, ce dimanche de pouvoir regagner leurs cases.

La saison cyclonique et plus particulièrement ce mois de février 2022 resteront inscrits longtemps dans les mémoires, à Madagascar. Batsiraï avait détruit 121 une vie, jeté à la rue des milliers de familles en détruisant et noyant combien de maisons et cases ? La semaine dernière, soit 15 jours à peine après l'officialisation du triste bilan de précédent phénomène, Emnati a frappé les mêmes villes et village. Le bilan, qui n'est pas définitif fait état de 14 morts et 153 423 sinistrés, nous apprend 2424.mg

Combien de cases, d'écoles, d'hôpitaux, centre de soins, commerces, restaurants, routes et ponts ont été détruits ? L'urgence immédiate est de sauver des vies, soigner et ravitailler les populations. Des hélicoptères de l'armée sont chargé d'acheminer des vivres dans les lieux inaccessibles. Faute de voies carrossables, combien de villages et de villes restent isolées ?

La saison cyclonique n'est pas terminée

 

Les Nations Unies tentent d'être sur tous les fronts de l'urgence. Elles suivent l'évolution des besoins de Madagascar. Le colonel Fabien Aritiana Faly, Coordinateur du Bureau national de gestion des catastrophes (BNGRC) est en liaison permanente avec l'ONU afin d'informer ses interlocuteurs des urgences à venir. 

La décrue prend du temps, la reconstruction des voies d'accès sera longue, entres les coulées de boues, les glissements de terrain et les éboulis, le travail immediat est colossal, mais gérer c'est également prévoir. Les aides et les travaux à entreprendre doivent tenir compte de la situation actuelle pour se projeter vers demain. 

Une démarche souvent oubliée au profit de l'immédiateté. Reste une réalité factuelle, la saison cyclonique n'est pas terminée. La formation d'un énième système est toujours envisageable, même si du côté de Madagascar, on espère qu'Emnati était le quatrième et dernier météore à frapper la Grande île.