EndoFrance publie les résultats d’une enquête portant sur le parcours et la vie des femmes souffrant d’endométriose. On y apprend qu'il s'écoule environ 7 ans entre l’apparition des premiers symptômes et la pose d’un diagnostic. Une femme sur 10 est concernée à La Réunion.
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En France, l’endométriose assombrit la vie d’environ 1,5 à 2,5 millions de femmes en âge de procréer. A La Réunion, une femme sur dix est touchée par la maladie.
Au total, 1 557 femmes atteintes d’endométriose ont répondu à l’enquête d'EndoFrance, menée en partenariat avec le laboratoire Gedeon Richter et Ipsos. Ce large échantillon de femmes atteintes a pu être constitué en regroupant 803 femmes appartenant au panel Ipsos et 754 femmes de l’association EndoFrance.
L’avis de 100 conjoints de femmes malades appartenant au panel Ipsos a aussi été recueilli via internet afin de compléter la vision de la maladie et de ses conséquences au sein du couple. Pour évaluer le niveau de connaissance de l’endométriose dans la population générale, 1 004 Français ont été interrogés en parallèle en janvier 2020.
Si l’endométriose est reconnue de tous les Français comme invalidante, la connaissance qu’ont ceux-ci de la maladie demeure imprécise.
Par exemple, les conjoints sont 73% à être très bien ou plutôt bien informés sur les symptômes de l’endométriose. Ce pourcentage est de 34% dans la population générale.
"Un tel retard diagnostique peut s’expliquer, dans certains cas, par un examen d’imagerie négatif qui va alors reporter de plusieurs années l’initiation d’une nouvelle démarche diagnostique" indique le Professeur Horace Roman, chirurgien gynécologue obstétricien au centre d’endométriose à la clinique Tivoli-Ducos de Bordeaux, ayant participé à l'enquête.
L’intensité des douleurs est évaluée en moyenne à 4,1 sur 10 contre 7,8 avant diagnostic. 66 % des femmes concernées par l’endométriose prennent aujourd’hui un traitement, hormonal pour 45 % d’entre elles.
52% des conjoints interrogés considèrent qu’ils sont "la seule personne" sur laquelle la partenaire peut compter.
Par ailleurs, 7 femmes sur 10 ressentent une diminution du désir et de la libido. Près de 6 femmes sur 10 s'abstiennent de rapports sexuels durant plusieurs semaines voire plusieurs mois.
Les difficultés pour être enceinte concernent plus d'une femme sur deux. Environ 33% des femmes souffrant d'endométriose ont recours à la procréation médicalement assistée pour concevoir un enfant.
Une meilleure prise en charge souhaitée dans des centres spécialisés
L’amélioration de la formation des professionnels de santé ainsi que la création de centres d’experts sont les deux mesures plébiscitées pour améliorer le vécu et la prise en charge des patientes. Près de 8 femmes sur 10 déclarent préférer être soignées dans un centre spécialisé dans la prise en charge de l’endométriose quitte à ce qu’il soit éloigné de leur domicile.