S'associer entre petits exploitants pour produire mieux, mais toujours de qualité ? C'est l'ambition de la coopération économique initiée par la charte pour une Organisation Solidaire de la Production Agricole et Alimentaire Locale (OSPAAL) : une démarche participative réunissant le Département et plusieurs communes, la Chambre d'Agriculture, des associations, et des petits exploitants agricoles.
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L'enjeu pour ces petits agriculteurs ? Créer une économie sociale et solidaire, évoluer, renforcer leur production en gardant des exploitations à taille humaine.
"Un gros potentiel à La Réunion"
"On a un gros potentiel à La Réunion, des petits agriculteurs qui pratiquent de manière raisonnée voire en bio. On a besoin de leurs productions donc on a décidé de les accompagner aujourd'hui et de les soutenir à différents niveaux, pour pouvoir accélérer notre approche environnementale et la sécurité alimentaire dont on a besoin à La Réunion", détaille Reine-Claire Galmar, chargée de mission à la mairie de l'Entre-Deux, signataire de cette charte.
"C'est un défi qu'on se lance mais on y croit. Souvent 1+1 n'est pas égal à 2 mais à 3. Nos petits exploitants vont pouvoir s'associer, on va les accompagner pour arriver à une certaine quantité et pouvoir livrer d'autres secteurs de manière conséquente"
Reine-Claire Galmar, chargée de mission à l'Entre-Deux
Produire plus, mais conserver la qualité
Annie-Rose Dijoux, sur sa petite exploitation de l'Entre-Deux, a décidé d'intégrer cette nouvelle coopérative qu'elle voit d'un bon oeil. Elle insiste sur sa volonté de continuer à proposer des produits de qualité et de garder une structure à taille humaine.
"C'est un échange entre agriculteurs, entre petits producteurs pou valoriser tout ce que nou fé : le café, le riz, le chouchou, les brèdes, les letchis... et apporter à des gens des choses qui sont bonnes à manger".
Annie-Rose Dijoux, agricultrice à l'Entre-Deux
Si avec le soutien de la coopérative elle ambitionne d'augmenter sa production, ce sera "tout en restant raisonnable", et jamais de l'intensif, répète-t-elle, pour ne pas sacrifier la qualité de sa production. Ce ne sont pas ses poules, nourries au riz, au maïs ou au manioc en poudre qui la contrediront.